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Metz : déjà plus de 700 000 visiteurs à «Constellations», un record


Le mapping de la cathédrale est l'attraction la plus populaire de «Constellations». (photo RL /Anthony Picoré)

La troisième édition de «Constellations» de Metz bat son record de fréquentation. Alors qu’il reste encore un mois, le festival totalise deux fois plus de spectateurs qu’en 2018 à la même période. Les retombées médiatiques sont, elles aussi, deux fois plus nombreuses.

Lancé le 20 juin, à la veille de la fête de la Musique, la troisième édition de «Constellations» semble bien partie pour dépasser le million de visiteurs. Alors qu’il reste un mois – le festival se termine le 7 septembre, une semaine plus tôt que l’an dernier – ce sont déjà 700000 spectateurs qui ont été comptabilisés contre 350000 à la même époque, l’an dernier. Sans grande surprise, le parcours «Pierres numériques» réalise à lui seul la moitié du chiffre.

Un succès public

Du jeudi au samedi soir, Metz vit, chaque semaine, à peu près les mêmes choses : la place Jean-Paul-II est noire de monde, une foule compacte descend vers les quais de la Moselle, une queue se forme devant le Temple-Neuf… Le plus surprenant, cette année, ce n’est pas tant le monde que sa récurrence. « Nous n’avons constaté aucune chute de fréquentation, même après le 15 juillet », affirme l’adjoint à la culture de Metz, les premiers chiffres du festival à l’appui.

« Nous avons des régisseurs sur l’ensemble du parcours numérique qui, chaque soir, comptent le public, personne par personne. Le régisseur du mapping réalise, lui, une estimation par rapport au nombre de m² de la place», rappelle Hacène Lekadir. Selon ce mode de calcul, «Constellations» aurait déjà attiré 700 000 spectateurs depuis son lancement dont 350 000 pour le parcours «Pierres numériques», avec en tête le mapping de Vincent Masson sur la cathédrale (300 000 spectateurs).

«Frame Perspective» de l’artiste parisien Olivier Ratsi est visible à la Maison de la Région. (Photo RL/Anthony Picoré)

Le musée de la Cour d’or, qui abrite les milliers de LED colorées du collectif Squisoup attire chaque soir entre 600 et 1000 personnes. L’installation immersive de Romain Tardy au Temple-Neuf et la projection lumineuse de Joanie Lemercier à la pointe Fabert atteignent très souvent les 1000 spectateurs par soir alors que la basilique Saint-Vincent, plus éloignée, tourne à 500. Les expositions, les spectacles, les séances de cinéma en plein air et les deux autres parcours, «Arts & Jardins» et «Street Art», représentent les 350 000 spectateurs restants.

Des retombées médiatiques

L’autre grand phénomène, cette année, c’est l’impact médiatique de l’événement. À la date du lundi 5 août, «Constellations» comptait 164 articles de presse contre 83 l’an dernier. On recensait 50 articles émanant de la presse nationale (Le Monde , La Croix , L’Humanité…, 23 articles de la presse internationale (Grande-Bretagne, Canada, Espagne, Mexique, Benelux…) contre un l’an dernier, 18 émissions de télévision et de radio (TV5, France 2, France Inter…) et 72 articles de la presse régionale. Soit, autant d’articles qui parlent de Metz… «Ce qui est nouveau, c’est la presse internationale», confie l’adjoint à la culture de Metz. «On doit cet engouement à la tête de Trump dans la Moselle mais comme les journaux étrangers reprennent la dépêche de l’AFP, ils savent qu’il y a un festival d’arts numériques à Metz», se félicite l’élu. Mieux, la presse spécialisée se révèle assez élogieuse. Un atout quand on sait qu’elle peut l’être moins. Le directeur du festival d’Avignon, Olivier Py, en a fait les frais ces jours-ci…

L’installation «Everything’s Fine» de Jacques Rival, qui représente Donald Trump en train de couler dans la Moselle, fait beaucoup parler d’elle. (photo RL/Karim Siari)

Patience pour les retombées économiques

De toute évidence, ces retombées économiques existent mais il faudra patienter jusqu’en septembre pour obtenir des chiffres précis. «L’agence Inspire Metz a engagé un cabinet spécialisé qui a été chargé d’évaluer l’impact de l’événement artistique et son impact économique», précise Hacène Lekadir. «Les hébergeurs déclarent leur taxe de séjour à M+1», rappelle Valentine Vernier. En attendant, la directrice Tourisme & Missions office de tourisme à l’agence Inspire Metz l’atteste : «On reçoit à l’office de tourisme énormément de demandes du programme du festival.»

Gaël Calvez/Le Républicain lorrain