Samedi, les pompiers sont intervenus pour secourir un homme de 81 ans à Ban-de-Laveline. Dans sa propriété, ils ont découvert 12 chiens dans un état catastrophique. Les bénévoles de la SPA de Saint-Dié vont depuis les nourrir quotidiennement et surtout les soigner.
Une cagnotte pour aider les bénévoles de la SPA
Quatre jours après les faits (des chiens affamés avaient empêché les pompiers de porter secours à un homme de 81 ans dans un hangar de Ban-de-Laveline), on en sait un peu plus sur la situation des animaux. Et ce n’est pas brillant, loin de là. Ils ont été pris en charge par la SPA de Saint-Dié pour être réalimentés et soignés, après avoir été longtemps maltraités par leur propriétaire.
Il est encore impossible de les déplacer, les bénévoles se rendent régulièrement à Ban-de-Laveline pour les nourrir et les soigner. Une tâche délicate car ils sont nombreux, 12, et que leurs besoins sont importants et spécifiques. C’est pourquoi la SPA a fait appel, depuis sa page Facebook, à la générosité de tous pour obtenir des dons. «Ils sont encore très hostiles et on est contraints de les laisser sur place. Les bénévoles font les allers-retours en attendant l’intervention de la Fondation 30 millions d’amis pour qu’ils soient déplacés dans un endroit salubre», explique Catherine Toussaint, bénévole à la SPA. Mille euros ont déjà été récoltés en quelques jours sur la plateforme de cagnotte en ligne Leetchi.
Un cas d’extrême cruauté
Déjà appelés en septembre pour récupérer une chienne enceinte dans ce même hangar, les bénévoles découvrent au fur et à mesure de leurs visites la cruauté que subissaient ces animaux. «C’était la maison de l’horreur. Il n’y avait qu’une seule gamelle pour les 12 chiens, soit 7 croquettes par chien. Ils sont apeurés car ils ont été battus. Le propriétaire tuait régulièrement les petits en les noyant dans le bassin ou en les frappant. On a aussi retrouvé des chiots dans le congélateur.»
À leur arrivée, les bénévoles ont trouvé des poubelles éventrées qui se mêlaient aux excréments. Et parmi cela, le cadavre d’un chiot en décomposition. «Les chiens n’étaient pas stérilisés, pas castrés et ils se reproduisaient entre eux.»
La question des poursuites se pose désormais. La SPA de Saint-Dié et la Fondation 30 millions d’amis comptent déposer plainte.
Pierre Dumas/Le Républicain lorrain