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Championnats du monde de natation : deux records pour débuter


Monique Oliver en pleine actio. La Luxembourgeoise a parfaitement démarré sa compétition en mettant pratiquement une seconde à son ancien record national sur le 400 m nage libre. (Photo AFP)

Les nageurs luxembourgeois ont entamé leur semaine à Gwangju, en Corée, sur les chapeaux de roues avec deux records nationaux en deux courses.

Ils sont cinq nageurs à être engagés dans ces championnats du monde, qui se déroulent à Gwangju. S’ils sont tous en forme, tous ne visent pas la même chose. En effet, Raphaël Stacchiotti et Julie Meynen sont clairement là pour tenter de décrocher les minima olympiques. Mais les trois autres ont pour but de battre leurs meilleures performances, ce qui signifie, en clair, de nager des records nationaux.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la mission est accomplie à l’issue de cette première journée de compétition. Le premier à se mettre à l’eau était Julien Henx. Le nageur de Talence, qui a travaillé spécifiquement sur les 50 m, débute par l’une de ses distances de prédilection, le 50 m papillon. Détenteur du record national de la discipline (23″96 l’an passé), le protégé d’Arslane Dris espérait, bien sûr, être capable d’abaisser encore cette marque.

Engagé dans la 7e des 10 séries au programme, il se classera quatrième de sa course, remportée par l’Égyptien Abdelrahman Sameh. Mais au-delà de sa place, c’est surtout le temps qui est intéressant. En effet, c’est un chrono canon : 23″91. Et un nouveau record national : « Je suis très, très content. Tout s’est très bien passé, même si je n’ai pas pu m’empêcher de faire une respiration. J’aurais préféré l’éviter, mais j’en avais besoin », sourit le sportif d’élite de l’armée luxembourgeoise.

À 28 centièmes de la demi-finale

Et d’ajouter : « Pour un premier départ et une première course, c’est vraiment très bien. Il reste des petits détails à corriger mais avec Arslane, on est très satisfaits de cette entame. »

Cette performance lui permet de se classer 28e sur 94, soit onze places de mieux que sa place d’engagement et son meilleur résultat en championnat du monde jusqu’à présent : « Je ne suis qu’à 28 centièmes de la demi-finale, c’est quand même très fort », se réjouit le Dudelangeois.

Arrivé avec pas mal de problèmes au niveau du décalage horaire, Julien Henx ne les a pas vraiment réglés mais il a su en faire abstraction une fois sur le plot de départ. Même chose à propos d’un mal de dos qui le taraude depuis trois ou quatre jours mais dont le kiné s’occupe : « Après cette année de hauts et de bas, je suis vraiment ravi d’être plus fort que jamais. J’ai beaucoup appris cette année et je sais désormais mieux ce dont j’ai besoin. »

Le prochain gros objectif du nageur luxembourgeois sera le 50 m nage libre, distance olympique cette fois, vendredi. Mais, histoire de ne pas rester cinq jours sans course, il sera également au départ du 100 m nage libre, mercredi.

Monique Olivier efface sa marque de 2015

Julien Henx n’était pas le seul nageur grand-ducal engagé à l’occasion de cette première journée. En effet, c’était également le cas de Monique Olivier. La nageuse de 21 ans était au départ de la deuxième des cinq séries du 400 m nage libre, distance dont elle est la recordwoman national en 4’15″24, depuis les Mondiaux de Kazan, il y a… 4 ans.

Auteur d’une superbe saison, la nageuse d’Édimbourg arrivait en Corée avec l’objectif de battre ses records nationaux. Là encore, mission accomplie puisqu’elle a remporté sa série de manière autoritaire en 4’14″29, soit près d’une seconde de mieux que sa précédente marque de référence. Elle se classe finalement 22e sur 43, soit, là encore, son meilleur classement aux mondiaux jusqu’à présent : « Je suis très heureuse. Je suis partie avec l’idée de partir vite. Je savais qu’avec mon entraînement actuel, j’ai beaucoup de vitesse. Donc le but était de partir en 2’05 ». Finalement, je suis partie une seconde plus vite, ce qui m’a permis de réussir un nouveau record. »

Le fait d’être devant lui a également donné une motivation supplémentaire. Et la surprise à la fin a été belle : « J’avais peur de voir encore un chrono de 4’17 » sur le panneau. Quand j’ai vu le temps, j’étais super contente ! » De quoi lui permettre d’aborder en pleine confiance le 200 m, demain.

Aujourd’hui, place à Pit Brandenburger, également sur le 200 m nage libre, son gros objectif sur ces Mondiaux. Dans son viseur? La barrière des 1’50 », voire les 1’49″61 de Raphaël Stacchiotti, chrono de référence depuis… 10 ans!

On n’oubliera pas, non plus, le plongeur Alain Kohl, qui effectuera les deux premiers de ses quatre sauts ce lundi.

Romain Haas