Deux des trois ouvriers qui s’étaient partagés, avec le propriétaire des lieux, 34 lingots d’or trouvés lors de travaux dans une maison du Loir-et-Cher ont été invités par la cour d’appel d’Orléans à rendre leur part au troisième, considéré comme l’inventeur du trésor.
En juillet 2015, cassant une dalle de béton dans la cave d’une propriété, trois ouvriers avaient trouvé une première boîte de plastique dans laquelle ils avaient découvert dix lingots d’or. Ensuite ils avaient trouvé deux autres boîtes.
Après s’être entendus sur le partage avec le propriétaire, 34 lingots au total avaient été vendus un million d’euros. Le propriétaire gardant la moitié, chaque ouvrier avait reçu 139 000 euros. Mais l’utilisateur du marteau-piqueur, s’estimant floué, avait porté l’affaire en septembre 2017 devant le tribunal de grande instance de Blois qui avait annulé ce partage transactionnel.
Plus rapide de 15 secondes
La justice avait alors décidé que les découvreurs du trésor n’étaient que deux : celui qui tenait le marteau-piqueur et celui qui avait retiré les gravats avec sa pelle. Écarté, celui qui avait le premier ouvert la boîte alors que ses confrères l’incitaient à la prudence de crainte d’un engin explosif, avait fait appel.
La cour d’appel d’Orléans a tranché lundi : celui qui tenait la pelle est le découvreur. « L’inventeur du trésor est celui qui le premier l’a rendu visible », a plaidé Me Antoine Béguin. « Cela s’est joué à 15 secondes », a-t-il expliqué. « Mon client a gratté les morceaux de béton, posé la main sur une boîte. Ça fait de lui l’inventeur ». Ses deux collègues devront donc lui restituer leur part.
LQ/AFP