Élu meilleur joueur de National avec Pau la saison passée, à l’issue d’une saison complète qui l’a vu inscrire 10 buts en 24 matches, il était hors de question pour Vincent Thill de repartir à Metz pour faire banquette en Ligue 1 ou pire… tribune.
Son entourage s’était mis depuis quelques semaines à la recherche d’une option alternative en vue d’un second prêt consécutif qui lui permette de franchir un nouveau palier et il pourrait bien l’avoir trouvé, en Ligue 2, dans une équipe louée pour la qualité de son football ces derniers mois sous les ordres de Didier Ollé-Nicolle, père de l’ancien défenseur latéral : l’US Orléans.
Et ce serait, là encore, un choix extrêmement judicieux tant l’environnement semble idéal pour un garçon qui a fait admirer son changement de stature en sélection tout ce début d’année.
Au stade de la Source, coquette petite enceinte de 7 000 places, il trouverait déjà le même cadre un peu familial qui a tant fait merveille sur ce garçon timide, dans le Béarn, tout au long de la saison 2018/2019.
Une des plus belles attaques de L2
Mais cela, c’est presque anecdotique au regard de la philosophie de jeu prônée par le staff technique et qui semble avoir été pensée spécifiquement pour un garçon comme lui.
Il suffit pour cela de relire l’interview accordée la saison passée par Ollé-Nicolle au site du magazine So Foot. Interrogé sur le style si chatoyant de son équipe, qui a fini 8e de Ligue 2 à «seulement» 11 points du premier barragiste pour la montée, le technicien disait ceci : «J’ai une équipe très active à la récupération et qui enchaîne rapidement par du jeu court. C’est du foot alerte (…) Avoir de jeunes joueurs est parfait pour ça car ils cherchent en permanence à progresser et l’apprentissage, c’est l’art du rabâchage.»
Bref, s’il part effectivement à Orléans, là où avait déjà évolué un certain Roby Langers en 1989, il y a tout juste 30 ans, Vincent Thill va travailler ses gammes et vraisemblablement encore progresser.
Pas aux côtés de l’ancien meneur algérien Karim Ziani (ex-Marseille, Wolfsburg…) puisque le meneur de jeu a pris, à 36 ans, sa retraite. Mais avec une équipe quart de finaliste de la dernière Coupe de France (qui avait d’ailleurs éliminé le FC Metz chez lui en huitièmes) et sorti par le PSG en Coupe de la Ligue (1-2), le club parisien réfléchissant toujours à un partenariat avec l’USO pour y placer ses jeunes du centre de formation.
Il s’agit optionnellement de la troisième meilleure attaque de Ligue 2 lors du dernier championnat. Bref, il y aurait de quoi s’éclater et continuer à grandir. À noter qu’Orléans reprendrait son championnat non loin du Grand-Duché, le 26 juillet puisqu’il visiterait Nancy lors de la 1re journée…
Julien Mollereau