François Hollande a qualifié, mercredi, de « rude » l’année 2014 à l’occasion de ses vœux aux Français pour 2015, et a estimé « avoir tenu bon et suivi fermement le cap » fixé pour l’année écoulée.
François Hollande semble avoir quitté ses habits de président « normal » pour tenter de se relancer pour 2017. (Photo : AFP)
L’Élysée avait annoncé des vœux « combatifs » et le chef de l’État a tenu parole. « Nous avons toutes les raisons d’avoir confiance en nous mais à une condition : avancer, faire preuve d’audace, refuser le statu quo, écarter la régression », a-t-il lancé d’une voix ferme.
« J’ai tenu bon et suivi fermement le cap que je m’étais fixé », a-t-il martelé, prônant la « persévérance », la « constance » et le « travail dans la durée ». Une manière de tourner la page d’une année 2014 marquée par l’éclatement de sa majorité avec le départ des Verts, le feuilleton de sa vie privée, et les scandales qui ont éclaboussé plusieurs ministres. Mais une manière aussi de rester dans la course pour la présidentielle de 2017.
> « Nous réussirons »
Il semble reparti à la conquête de l’opinion, ce président le plus impopulaire de la Ve République dont la cote a néanmoins connu un léger rebond en décembre dernier. 2014 restera de fait marquée par une série de sévères revers électoraux pour la gauche, un nouveau dérapage des déficits publics et une croissance atone. Mais c’est surtout sur la question du chômage, qui a atteint un nouveau record en novembre, que le président Hollande était attendu.
Sur ce point, il est resté prudent après avoir échoué un an plus tôt à « inverser la courbe du chômage », observant simplement que « face au chômage, c’est en faisant preuve d’initiative que nous réussirons ».
Le chef de l’État en est d’ailleurs persuadé : « La France est prête à se transformer » et « vous y êtes prêts », a-t-il lancé aux Français. La traduction imminente de cette volonté sera le vote de la loi Macron pour l’activité et la croissance, censée libérer les énergies entrepreneuriales.
Le chef de l’État n’en a pas moins rappelé l’entrée en vigueur au 1er janvier de son pacte de responsabilité, annoncé lors de ses vœux de 2013, pour lancer un nouvel appel aux entreprises, instamment priées « d’embaucher et d’investir ».
Mais le président n’a pas convaincu ses opposants. Il « n’entend pas les souffrances des Français », a déploré Pierre Laurent (PCF). Quant à Laurent Wauquiez (UMP), il a jugé le président « à bout de souffle ».
Le Quotidien/AFP
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