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Les « vaches à hublot », procédé polémique en France


Les vaches sont "fistulées - leur estomac est perforé d'un trou de 15 cm de diamètre - pour étudier leur digestion", indique L214. (capture vidéo)

L’association de défense des animaux L214 a dénoncé jeudi la pose de hublots sur l’estomac de vaches dans un centre de recherche en nutrition animale situé dans la Sarthe.

Le groupe Avril et l’Institut national de recherche agronomique ont rappelé que ce procédé était utilisé de longue date et nécessaire à la recherche animale.

« On a percé un trou dans leur estomac pour pouvoir accéder à tout moment à son contenu. Régulièrement des employés viennent ouvrir le hublot pour y déposer des échantillons d’aliments ou faire des prélèvements », décrit le présentateur Nagui dans une vidéo diffusée par l’association.

Les vaches sont « fistulées – leur estomac est perforé d’un trou de 15 cm de diamètre – pour étudier leur digestion », indique L214 dans un communiqué en assurant que les conditions de vie des animaux étudiés dans ce centre, vaches, veaux, poules et lapin, sont « déplorables ». « Le but c’est de les rendre les plus productifs possibles, quels que soient les risques pour leur santé », selon le commentaire de Nagui.

Le groupe Avril a pour sa part « déploré une nouvelle fois la manipulation d’images montées, tournées de nuit à des fins sensationnalistes », a-t-il indiqué dans un communiqué. Il assure que le procédé dit de fistulation, « utilisé depuis longtemps en recherche animale », est utilisé au sein du centre d’expérimentation de Sourches « sur six vaches », et « fait l’objet de recherches devant permettre la mise en place de pratiques alternatives ».

Ce procédé « s’accompagne d’un suivi vétérinaire extrêmement rigoureux et représente à l’heure actuelle l’unique solution permettant d’étudier la digestion des protéines végétales », indique le groupe. « Cette analyse est essentielle à de nombreux progrès en élevage et permet notamment d’améliorer la santé digestive de millions d’animaux, de réduire l’usage d’antibiotiques en élevage et de réduire les émissions de nitrates et de méthane liées à l’élevage », ajoute Avril.

L’Institut national de recherche agronomique (Inra) a déclaré utiliser cette technique sur une trentaine de vaches en France, et être également à la recherche d’alternatives.

L214 indique qu’elle « porte plainte contre ce centre d’expérimentation, interpelle le gouvernement sur ces pratiques et l’invite à interdire ces recherches, qu’elles soient privées ou publiques », dans le communiqué.

LQ/AFP