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Une majorité d’Allemands pour une sortie de la Grèce de la zone euro


Les Allemands ne semblent pas tenir rigueur du fait qu'Angela Merkel soit opposée à un "grexit". (Photo AFP)

Une courte majorité d’Allemands (51%) se dit pour la première fois favorable à une sortie de la Grèce de la zone euro, alors qu’Athènes et ses créanciers ne parviennent pas à un accord, selon le baromètre politique de la chaîne publique ZDF.

Toutefois, cela ne se traduit pas par une défiance à l’égard de la chancelière allemande Angela Merkel, opposée à une telle sortie, son parti conservateur gagnant encore en popularité. Quelque 70% des personnes interrogées se montrent opposées à de nouvelles concessions de l’Union européenne envers la Grèce, selon cette étude bimensuelle considérée comme l’une des plus sérieuses en Allemagne.

Seuls 41% d’entre eux souhaitent encore le maintien de la Grèce dans la zone euro, alors qu’ils étaient encore 55% en début d’année, avant que le gouvernement de la Gauche radicale d’Alexis Tsipras n’entame de laborieuses négociations avec ses créanciers, en particulier l’Union européenne. Elles portent sur les réformes structurelles que doit mettre en place Athènes en échange du versement de plus de 7 milliards d’euros d’aides gelées depuis août 2014.

Angela Merkel, bien que jusqu’ici adepte d’un ton ferme vis-à-vis des Grecs, ne cesse de répéter son opposition à une éventuelle sortie de la Grèce de l’euro. Les Allemands ne semblent toutefois pas lui faire payer le prix de cette politique puisque son parti conservateur, l’Union chrétienne-démocrate (CDU), gagne encore un point à 41% dans les intentions de vote, selon la même source.

Les conséquences pour l’économie allemande d’un éventuel « Grexit » font de moins en moins peur aux Allemands. Ainsi 65% d’entre eux assurent que cela ne provoquerait que peu ou pas du tout de dommages. La presse allemande se montre particulièrement négative à l’égard des dirigeants grecs, accusés de saboter les discussions avec leurs partenaires européens en refusant de mettre en place des réformes des retraites ou du marché du travail.

L’étude Politbarometer a été réalisée par téléphone entre les 9 et 11 juin auprès d’un échantillon représentatif de 1 230 personnes.

AFP