Le revolver de type Lefaucheux que Vincent Van Gogh aurait utilisé pour mettre fin à ses jours, le 27 juillet 1890 à Auvers-sur-Oise, sera mis aux enchères mercredi à Paris à l’Hôtel Drouot.
C’est la maison AuctionArt – Rémy Le Fur qui mettra sous le marteau cette arme de calibre 7 mm tristement célèbre. Si l’authentification ne sera probablement jamais formellement établie, la provenance est jugée sérieuse. Le revolver est estimé entre 40 000 et 60 000 euros.
Après un séjour de deux ans dans le Midi, Vincent Van Gogh s’installe le 20 mai 1890 à Auvers-sur-Oise, sur les conseils de son frère Théo. Le docteur Paul Gachet, ami des peintres impressionnistes, veille alors sur l’artiste néerlandais sujet à de fréquentes crises psychologiques. Van Gogh, qui loue une chambre chez l’aubergiste Arthur Ravoux, est alors au sommet de son art, peignant plus d’une toile par jour.
Le dimanche 27 juillet 1890, le peintre se serait rendu dans un champ proche, aurait soulevé sa chemise et se serait tiré une balle dans la poitrine avec cette arme empruntée à son hôte. Le revolver lui aurait échappé des mains et il se serait évanoui.
Deux jours d’agonie
Il se serait réveillé à la tombée de la nuit, blessé, et aurait pris le chemin de l’auberge. Malgré les soins du docteur Gachet, Vincent Van Gogh meurt après deux jours d’agonie.
L’arme présentée à Drouot a été retrouvée vers 1960 par le cultivateur du champ et remise aux parents de l’actuel propriétaire de l’auberge Ravoux. Très abîmée, elle était suspendue au-dessus du comptoir. Elle a été exposée par le Musée Van Gogh d’Amsterdam en 2016.
Selon Auction Art, l’analyse de l’arme atteste qu’elle est restée enfouie dans le sol durant un laps de temps pouvant coïncider avec l’année 1890. En 2011, des chercheurs américains ont défendu la thèse que Vincent Van Gogh ne se serait pas suicidé, mais aurait été blessé par un tir accidentel de jeunes gens qui jouaient avec une arme.
LQ/AFP