À 17 mois de l’ouverture de l’Exposition universelle de Dubaï, le gouvernement refait un point sur les avantages de la présence du Luxembourg à cet événement mondial.
Interpellé par le député Marc Goergen (Parti pirate), le gouvernement répond par le biais de cinq ministres à une question parlementaire qui permet de faire le point sur les motivations du Luxembourg à participer à l’Exposition universelle de Dubaï, prévue du 20 octobre 2020 au 10 avril 2021. La même réponse permet de dresser un bilan des travaux préparatifs orchestrés par la commissaire générale, l’ancienne ministre Maggy Nagel.
Le 14 avril 2016, le ministre de l’Économie, Étienne Schneider, avait officiellement confirmé la volonté du gouvernement de participer avec un pavillon à l’Exposition universelle de Dubaï, la toute première organisée au Moyen-Orient. «Le profil de cette Exposition universelle, qui ambitionne, à travers le thème principal « Connecter les esprits, créer le futur », de promouvoir l’innovation et le développement durable, devrait susciter auprès de nombreux acteurs du tissu économique luxembourgeois un intérêt prononcé», avait alors souligné le ministre en réponse à une question parlementaire signée par les députés CSV Laurent Mosar et Félix Eischen.
«Avec plus de 25 millions de visiteurs attendus, dont 70 %, estime-t-on, viendront de l’étranger, une participation à l’Expo constitue une occasion unique de mieux faire connaître le Luxembourg sur la scène mondiale», avait ajouté en avril 2016 Étienne Schneider. Depuis lors, le discours du gouvernement n’a pas changé d’un iota.
L’économie, la politique et la culture
La région du Golfe, et plus particulièrement les Émirats arabes unis (EAU), représenterait «un grand potentiel économique» pour le Grand-Duché. «Les Émirats arabes unis (EAU) sont de loin le plus important partenaire commercial du Luxembourg dans la région du Golfe. La participation à l’Exposition universelle est une occasion de continuer à développer les relations et la coopération avec nos partenaires locaux. Il s’agira aussi de développer de nouveaux partenariats, qui vont perdurer au-delà de l’Expo», complète la réponse commune du gouvernement, signée par le ministre de l’Économie, rejoint par le ministre des Affaires étrangères, Jean Asselborn, le ministre du Travail, Dan Kersch, la ministre de l’Environnement, Carole Dieschbourg, et la ministre de la Culture, Sam Tanson.
Les relations évoquées par le gouvernement ne se limitent pas aux échanges économiques. Les domaines politique et culturel sont aussi cités. L’objectif serait de faire «profiter notre économie, et plus particulièrement nos PME» des retombées «qui ne peuvent cependant pas encore être chiffrées avec précision».
De la signature au premier coup de pelle
La participation du Luxembourg a officiellement été scellée le 10 octobre 2017 avec la signature du contrat de participation en présence du couple grand-ducal héritier. Le Luxembourg a profité d’une mission économique aux Émirats arabes unis (EAU) pour devenir le premier pays à confirmer sa participation à l’Expo 2020.
«Les relations bilatérales étroites de longue date avec les EAU ont plaidé dès le départ pour une participation du Luxembourg à l’Expo 2020. Notre présence y constituera une occasion unique d’encore mieux faire connaître le Luxembourg comme une véritable porte d’entrée sur l’Europe auprès des entreprises et des investisseurs au Moyen-Orient», soulignait à l’époque le ministre de l’Économie.
Quelques mois plus tôt, Étienne Schneider s’était retrouvé aux côtés du ministre en charge des Infrastructures, François Bausch, et de la commissaire générale, Maggy Nagel, pour présenter le pavillon luxembourgeois qui sera installé à Dubai. Placé sur le thème «Resourceful Luxembourg», le pavillon illustre, selon le ministre de l’Économie, «la capacité du Luxembourg à se réinventer et notre volonté de miser sur une croissance durable dans le respect des ressources naturelles»
Le premier coup de pelle a eu lieu le 29 avril 2018. Une nouvelle fois, le Grand-Duché a joué les précurseurs. «Nous félicitons nos amis du Luxembourg d’être la première nation à avoir franchi cette étape importante», indiquait fièrement Najeeb Mohammed Al-Ali, le directeur exécutif du Bureau de l’Expo 2020.
Le compte à rebours est lancé pour de bon. «L’Exposition est une aventure passionnante qui continue son chemin. Avec notre pavillon, nous nous réjouissons de pouvoir contribuer à la réussite de cet événement d’envergure mondiale», concluait Maggy Nagel.
David Marques