Donald Trump, Emmanuel Macron, la reine Elizabeth II et 300 vétérans donnent mercredi à Portsmouth (sud de l’Angleterre) le coup d’envoi des célébrations du 75e anniversaire du Débarquement du 6 juin 1944, étape clé de la libération de l’Europe du joug nazi.
Seront aussi présents la cheffe du gouvernement britannique Theresa May et plusieurs autres dirigeants de pays alliés pendant la Seconde Guerre mondiale, dont les Premiers ministres canadien Justin Trudeau et australien Scott Morrison. La chancelière allemande Angela Merkel également est attendue.
Le président américain Donald Trump conclura à cette occasion une visite d’État au Royaume-Uni entamée lundi. Il sera jeudi en France pour la suite des commémorations du Débarquement.
Au cours des célébrations qui ont commencé en fin de matinée, les chefs d’État et de gouvernement assisteront à l’embarquement de 300 vétérans britanniques qui rejoindront la France en bateau. Des lectures de témoignages d’anciens soldats et un défilé aérien de la Royal Air Force, mêlant avions modernes et chasseurs Spitfire d’époque, ponctueront la journée.
Portsmouth avait été le port de départ pour Sword Beach, la plage normande la plus à l’est des cinq choisies pour le Débarquement des Alliés en Normandie, plus grande opération de l’histoire de ce type en nombre de navires engagés. Au soir du 6 juin 1944, plus de 150 000 Alliés avaient pris pied sur le sol français, dont plus de 10 000 furent tués, blessés ou disparurent, selon les chiffres du Mémorial de Caen.
« Honorer » les héros
Pour commémorer cette journée historique, les 16 pays représentés à Portsmouth ont adopté une « Déclaration » pour « faire en sorte que les sacrifices du passé ne soient jamais vains et jamais oubliés ».
« Au cours des 75 dernières années, nos nations ont défendu la paix en Europe et dans le monde, la démocratie, la tolérance et l’État de droit », écrivent-ils. « Nous réitérons aujourd’hui notre engagement envers ces valeurs communes parce qu’elles soutiennent la stabilité et la prospérité de nos nations et de nos peuples. Nous travaillerons ensemble en tant qu’alliés et amis pour défendre ces libertés chaque fois qu’elles seront menacées ».
Il s’agit de la première fois qu’un aussi grand nombre de dirigeants se réunissent au Royaume-Uni depuis les jeux Olympiques de 2012 à Londres. « Ces commémorations seront l’occasion d’honorer ceux qui ont fait des sacrifices extraordinaires pour garantir la liberté en Europe », déclare la reine Elizabeth II dans le programme officiel.
Lors de la cérémonie, à laquelle participeront 4 000 militaires et 11 navires de guerre britanniques, le président français Emmanuel Macron lira la lettre d’un jeune résistant, Henri Fertet, fusillé à l’âge de 16 ans. Il écrivait à ses parents: « Les soldats viennent me chercher. Je hâte le pas. Mon écriture est peut-être tremblée, mais c’est parce que j’ai un petit crayon. Je n’ai pas peur de la mort, j’ai la conscience tellement tranquille ».
Le matin du 6 juin, jeudi, Emmanuel Macron retrouvera Theresa May et des vétérans britanniques pour la pose de la première pierre d’un mémorial britannique en Normandie. Ce sera le dernier grand rendez-vous officiel de Theresa May avant sa démission vendredi.
LQ/AFP