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Saint-Symphorien : les sièges de la tribune Sud s’arrachent


Les sièges ont été démontés et mis en vente. (photo RL/Anthony Picoré)

Inaugurée en 1976, la tribune Sud – en cours de rénovation – du stade Saint-Symphorien va poursuivre sa vie en kit. Éparpillée aux quatre vents. Ses sièges sont vendus depuis mercredi à des particuliers qui fourmillent d’idées pour les recycler. La preuve.

Madame est au volant de la voiture familiale, stationnée devant Saint-Symphorien ce mercredi, sous les coups de 14 heures. Elle attend son mari qui approche avec un siège de la tribune Sud sous le bras. À côté du levier de vitesse, une croix de Lorraine en perles, du fait-maison assure-t-on. Comme « le plaid FC Metz » entièrement confectionné par ses doigts d’experte pour les besoins du fiston. Bientôt, donc, ce dernier pourra s’asseoir sur un tabouret rouge. « C’est un gros fan », assure le papa. « Je vais lui monter son siège sur des pieds en bois. »

Ce va-et-vient de particuliers se poursuivra ce jeudi après-midi devant le stade pour couronner cette riche idée de ventiler les sièges d’une tribune appelée à disparaître cet été. Le FC Metz avait été sollicité par des supporters soucieux de garder un souvenir et il a décidé de joindre l’utile à l’agréable en vendant les reliques à dix euros pièce.

« Le grand public a réservé 2 000 sièges et nous en offrons 1 500 à des clubs amateurs comme Amnéville, Boulay ou Amanvillers qui les mettront dans leur stade », précise la directrice générale Hélène Schrub. « Comme ça, la tribune Sud continuera un peu à vivre sur les terrains de Moselle. » Quid de l’argent ? « Les fonds serviront à l’équipement audio-vidéo et informatique du lycée de l’académie Génération Foot, au Sénégal. »

Direction New-York ou Tahiti

Aucun joueur du FC Metz ne s’est manifesté pour récupérer un exemplaire, contrairement à des jeunes administratifs du club qui auront un souvenir à la maison. Le siège où Bernard Serin posait son séant présidentiel, a, lui, été prélevé en corbeille officielle pour filer dans le musée du FC Metz à Sarrebourg.

Les autres ? À chaque siège son histoire manifestement. Ici deux militaires qui ont trouvé leur cadeau pour les 40 ans d’un collègue à Mulhouse. Là un particulier qui va confectionner un banc avec quatre strapontins pour son terrain de pétanque. Une jeune femme va l’accrocher à son mur « à côté d’une chaussure de Letizi ». Une infirmière libérale, mariée « à un supporter du Racing » espère convertir le sien « en siège pour la baignoire » à Strasbourg. Sans oublier cette blague récurrente : « Je vais le percer pour le mettre dans mes toilettes ».

Reste enfin ces sièges qui vont prendre la route. Des acheteurs comptaient en envoyer « chez les Ch’tis », « à Lorient » ou encore à Lyon pour combler des fans expatriés. Il faudra en revanche prévoir des frais de port plus conséquents, puisque certains envisagent d’expédier les reliques à New York et Tahiti !

Christian Jougleux (Le Républicain Lorrain)

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