D’ici 2039, pour suivre l’évolution démographique du Kirchberg, près de 10000 logements devraient sortir de terre.
«À long terme, c’est-à-dire à l’horizon 2030, le nombre d’habitants tous quartiers confondus du Kirchberg pourrait bien passer de 3 800 à 21 400», d’après Patrick Gillen, président du Fonds Kirchberg, qui s’exprimait à l’occasion de la présentation par le Fonds du logement de plusieurs projets en cours au Kirchberg, mardi.
Et forcément, si la population augmente à ce rythme, le nombre de logements évoluera également. Il devrait d’ailleurs passer des 1 600 logements existants dans les quartiers «Kiem», «Avalon» et «Grünewald Est», à près de 10 000, d’ici 2039, toujours «tous quartiers du Kirchberg confondus».
Dans cette optique, plusieurs projets sont en cours. Parmi eux, des réalisations ont d’ores et déjà été amorcées et en partie livrées, à savoir : l’extension du quartier «Kiem Ouest», du «Réimerwee Est et Ouest», ou encore de «Kennedy Sud». Le Fonds Kirchberg souhaite mettre l’accent sur la construction de quartiers d’habitation situés à proximité des lieux de travail. Le but étant d’encourager l’usage des transports en commun.
Logements abordables
Le Fonds collabore avec la Société nationale des habitations à bon marché (SNHBM), afin de «garantir des logements à prix abordables», assure le président du Fonds Kirchberg. Comment?
Avec la cession de logements à prix abordables par des promoteurs, dont le prix au mètre carré est «inférieur à au moins 40% par rapport au prix du marché», ou au moyen de logements subventionnés réalisés par la SNHBM pour des personnes bénéficiant des aides au logement dont le prix au mètre carré est «au moins inférieur à 60% par rapport au prix du marché», poursuit-il.
Par quels moyens les logements pourront-ils être cédés? Par le bail emphythéotique, dont la durée est de 99 ans. Quelles sont les conditions d’acquisition? «Toute personne physique travaillant à Luxembourg ou dans une partie des communes de Strassen, Niederanven et Hesperange pourra postuler», dit-il, tout comme les personnes retraitées habitant déjà dans cette zone.
À noter que le logement doit être occupé de façon permanente et qu’aucune sous-location n’est permise dans ce type de bail. Par ailleurs, 10% des logements seront réservés à une location en dessous du prix du marché.
Les personnes qui pourront accéder à ces logements devront avoir des revenus entre le salaire social minimum et deux fois et demi le salaire social minimum.
Sarah Melis