Luca Duriatti, 17 ans et 3 mois, a découvert la sélection, mardi, face à la Moldavie (0-0). Il est le onzième Luxembourgeois à débuter mineur. Au fait, que sont devenus les autres joueurs précoces ?
Luca Duriatti, qui quittera cet été le Swift Hesperange pour les U19 deSarrebruck, a réussi ses premiers pas avec les Roud Léiwen lors du match amical de mardi. Il est le deuxième joueur de l’ère Holtz à débuter avant ses 18 ans, après Chris Martins. Le phénomène devrait s’accroître dans les prochains mois.
GILLES BETTMER (16 ans et 7 mois/58 sélections)
À 26 ans, le Differdangeois n’aura pas l’occasion de choisir le moment de ses adieux, Luc Holtz ne comptant plus sur lui depuis mars 2013 et sa dernière convocation pour un amical contre la Finlande (0-3). Il n’avait alors que 23 ans mais déjà 58 capes. Depuis, le sélectionneur lui a toujours préféré les jeunes pousses qui vivent au quotidien dans des centres de formation à l’étranger. De 16 à 23 ans, le milieu de terrain, qui a débuté en novembre 2005 par la réception du Canada (0-1), a régulièrement égayé les matches de la sélection avec sa patte gauche. Ne lui reste plus que les épopées européennes avec Differdange pour s’enivrer.
PAUL BOSSI (17 ans et 2 mois/3 sél.)
Trois petites sélections, entre octobre et novembre 2008, puis plus rien. Le joueur de 23 ans fait les beaux jours du Progrès, mais n’a jamais été une option envisagée par Holtz. Il peut se consoler en se disant qu’il est sorti invaincu de deux tiers de ses matches internationaux (2 nuls et 1 défaite).
JOËL PEDRO (17 ans et 4 mois/9 sél.)
Quand Guy Hellers l’a lancé, en août 2009, face à la Lituanie (0-1), Joël Pedro n’était pas si loin du monde pro. Mais son départ de Sedan, qui ne l’a pas conservé, puis son retour au Luxembourg, ne lui ont jamais permis d’être un cadre des Roud Léiwen. Ses neuf sélections, réparties sur quatre ans, en témoignent. Le Dudelangeois de 23 ans n’a plus joué depuis le Monténégro en novembre 2013 (1-4) et dans son secteur, l’émergence de joueurs comme Duriatti n’augure rien de bon pour son avenir international.
TOM LATERZA (17 ans et 5 mois/31 sél.)
Lui aussi lancé par Hellers en octobre 2009 face à la Suisse (0-3), il a réussi à faire son trou dans le couloir droit de la sélection, grappillant du temps de jeu aussi bien en défense qu’un cran plus haut. S’il n’était pas blessé, il serait actuellement en train de préparer ses bagages pour l’Ukraine. L’arrivée de Chris Martins a toutefois considérablement réduit son temps de jeu. Pour rester dans les plans de Holtz, le Folaman de 23 ans va devoir s’accrocher.
NABY TWIMUMU (17 ans et 5 mois/1 sél.)
Une minute. Voilà le temps de jeu de Naby Twimumu, entré à la 89 e minute à Riyad lors d’une défaite en amical face à l’Arabie saoudite (2-1), le 30 janvier 2008. L’attaquant, passé par le Swift, Mühlenbach et Mamer, envisagerait de reprendre le foot après un break de plus d’un an dû – entre autres – à une grosse blessure. Plus que de cette unique sélection, la mémoire collective se souviendra d’un match à distance avec Mario Balotelli lors d’une rencontre entre les Espoirs luxembourgeois et leurs homologues italiens, fin 2009. Au fait, Twimumu n’a que 24 ans.
CHRIS MARTINS (17 ans et 6 mois/5 sél.)
Le Lyonnais a choisi de goûter à la sélection en septembre dernier face au Belarus (1-1). Il est amené à être l’un des leaders du Luxembourg de demain que Luc Holtz est en train de dessiner. Le fait qu’il ait choisi le Luxembourg plutôt que le Cap-Vert pourrait amener de nombreux joueurs qui disposent aussi d’une double nationalité à l’imiter.
MASSIMO MARTINO (17 ans et 8 mois/17 sél.)
Passé de Grevenmacher au Fola il y a quelques semaines, le latéral de 24 ans sera du voyage en Ukraine. Il n’a plus joué en sélection depuis novembre 2013 (1-4 contre le Monténégro) et doit profiter du départ du Fola de Laurent Jans pour exploser en club et ainsi rester dans les petits papiers de Holtz. Sans quoi, la jeune garde lui passera devant.
ERIC HOFFMANN (17 ans et 8 mois/88 sél.)
Troisième joueur le plus capé de l’histoire du Luxembourg, l’Eschois a étalé ses 88 sélections de mars 2002 à mars 2014. Constatant que son temps de jeu diminuait et était amené à disparaître complètement, il a pris les devants et raccroché les crampons en début d’année.
JOËL KITENGE (17 ans et 11 mois/29 sél.)
Entre Kitenge et la sélection, c’est une histoire d’amour qui s’est mal finie. Chouchou de Hellers, il a été lancé en octobre 2005 face à l’Estonie (0-2). Pour la première de Holtz, au pays de Galles en octobre 2010, il sauve l’honneur d’un superbe but (5-1) mais un an plus tard, il dispute son dernier match face à la Roumanie, en novembre 2011 (0-2). L’épisode dit de «la bouteille de vodka» n’étant pas à la base de son éviction. C’est la concurrence, notamment de Joachim, qui a eu raison de l’attaquant de 27 ans.
BEN PAYAL (17 ans et 11 mois/64 sél.)
Ben Payal compte 64 sélections et a bien cru que son compteur n’allait plus beaucoup évoluer, il y a quelques mois, quand Holtz lui a montré moins d’affection, constatant une baisse de régime du Folaman et l’émergence de ses concurrents. Mais Payal a finalement réussi à revenir par la grande porte, en étant titularisé face à la Turquie en mars (1-2). L’enfant de Lorentzweiler, qui a débuté en septembre 2006 face à la Lettonie, a 26 ans et compte bien fêter ses dix ans de sélection l’an prochain.
Mathieu Pécot