Introduit début 2018, le nouveau congé de paternité, augmenté de 2 à 10 jours, a connu un franc succès. L’État a déjà remboursé près de 4 millions d’euros aux patrons.
Le ministre du Travail, Dan Kersch, a tenu à mettre en avant en cette semaine des élections européennes un cas précis d’une initiative bruxelloise qui permet de mieux concilier vie familiale et vie professionnelle. Le Luxembourg figure en effet parmi les premiers pays à avoir transposé la proposition de directive fixant le congé de paternité à 10 jours.
Jusque fin 2017, les jeunes papas avaient droit à deux jours de congé de paternité. Aujourd’hui, ce seuil est de 10 jours, à prendre en bloc ou de manière fractionnée. Le fractionnement est cependant lié à l’accord du patron. Pour le reste, les 10 jours de congé ne peuvent pas être remis à question, à condition que les règles du jeu soient respectées.
Les huit jours en plus pris en charge par l’État
En 2018, ce sont près de 4 500 pères qui ont bénéficié du nouveau congé de paternité. Jusqu’à présent, le ministère du Travail a clôturé les dossiers de 4 100 personnes. La loi prévoit en effet que le patron continue à prendre en charge les deux premiers jours du congé, les huit autres sont à la charge de l’État. Le patron doit cependant introduire au plus tard cinq mois après la prise du congé une demande de remboursement auprès du ministère. Dans 346 cas, les procédures n’ont pas été respectées et les employeurs en question se sont vus notifier un refus du remboursement.
Les futurs papas doivent eux introduire au plus tard deux mois avant la date de naissance prévue leur demande pour le congé de paternité. Un préavis et un certificat médical, confirmant l’accouchement à venir, doivent être fournis.
En attendant la clôture des derniers dossiers, le ministère du Travail a déjà remboursé 3,9 millions d’euros aux patrons. Le bilan final pour 2018 devrait atteindre les 6 millions d’euros.
David Marques