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Diamants volés à Bruxelles : 8 ans requis contre le Messin Marc Bertoldi


Marc Bertoldi, soupçonné d'avoir participé à un vol de diamants à l'aéroport de Bruxelles, lors du renvoi de la demande d'extradition vers la Belgique, au tribunal de Metz. (photo archives RL)

La justice bruxelloise a enfin pu poser ses questions à Marc Bertoldi, mercredi matin. La présidente du tribunal n’a pas masqué son impatience à interroger le Messin sur le braquage de Zaventem, commis le 18 février 2013. Un vol éclair commis sur le tarmac de l’aéroport bruxellois au cours duquel 37 millions d’euros de diamants et de pierres précieuses ont été dérobés par des hommes armés. «J’espère que vous allez répondre. Sinon, tout ça pour ça, je vais dire…»

Cette impatience peut se comprendre par le déroulement d’une procédure qui tourne au fiasco. Après deux ans d’enquête acharnée, dix-huit personnes ont été acquittées l’an dernier. Et Marc Bertoldi, 49 ans, incarcéré pour une autre affaire et dans l’incapacité d’être alors jugé avec les autres, ressemble à la dernière chance d’avoir des explications. Et un coupable.

Elle se lit, aussi, dans le rôle attribué au Lorrain, fiché au grand banditisme. Un homme haut placé dans le fumeux milieu des voyous. Le ministère public l’assène : «C’est le personnage central». La substitut du procureur du roi lit le rôle de grand instigateur de Bertoldi dans les éléments téléphoniques décortiqués par les enquêteurs qui n’ont eu rien d’autre à se mettre sous la dent. Ces éléments démontrent surtout que Marc Bertoldi a été en contact un moment donné avec certaines personnes qui ont été toutes mises hors de cause depuis.

Ça ne ressort pas plus de l’instruction de la présidente qui ne l’interroge que sur son rôle de receleur. Marc Bertoldi le reconnaît et l’assume, celui-là : «J’ai été contacté début février par quelqu’un qui voulait savoir si j’étais intéressé par une affaire. On m’a demandé si je pouvais revendre des diamants.» Il a reçu une partie du butin le 19 février, à Bruxelles. «J’ai bien compris d’où ça venait. On ne parlait que de ça dans la presse…»

Quelques mois plus tard, une partie de ces diamants – 5 millions d’euros environ – a été retrouvée chez un homme d’affaires suisse. Ce proche de Marc Bertoldi le balance. Le Messin est interpellé dans la foulée le 7 mai à Ars-sur-Moselle.

Huit dans de prison ont été demandés contre le Messin. Comme les autres protagonistes de l’affaire. La défense plaidera le 7 juin prochain.

Kevin Grethen/RL