Guy Verhofstadt, référent sur le Brexit au Parlement européen, a prédit vendredi un « fort soutien » des électeurs britanniques au maintien dans l’UE lors du scrutin européen prévu le 23 mai au pays du Brexit.
L’ancien Premier ministre belge a déclaré à Londres que les Britanniques étaient en train de « changer d’avis », près de trois ans après le référendum qui a décidé à près de 52% de la sortie du pays avec l’UE. « Les gens peuvent changer d’avis. C’est en train d’arriver », a-t-il affirmé à des journalistes lors de son arrivée dans la capitale britannique pour appuyer le Parti libéral-démocrate dans sa campagne menée sous le slogan « Bollocks to Brexit » (« Merde au Brexit »).
« Je suis ici pour soutenir le plus pro-européen des partis au Royaume-Uni », a déclaré Guy Verhofstadt sous les applaudissements des militants lib-dem. « Il est déjà clair que le Brexit a causé bien plus de dégâts que ne l’ont prédit ceux qui ont participé à la campagne » en faveur de la sortie de l’UE, a-t-il jugé. « Nous voulons combattre le populisme et le nationalisme », a-t-il poursuivi aux côtés du chef de file lib-dem, lors d’un rassemblement dans le nord de Londres.
Le divorce entre le Royaume-Uni et l’UE, censé se produire le 29 mars, a été repoussé au 31 octobre, faute pour les députés britanniques d’avoir adopté l’accord de retrait conclu par le gouvernement avec Bruxelles. Cette impasse a favorisé l’émergence de nouvelles formations politiques, qui se présentent aux européennes.
A deux semaines du scrutin, les libéraux-démocrates sont ainsi concurrencés par Change UK, un nouveau parti composé d’anciens députés conservateurs et travaillistes. Comme les lib-dem, dont ils ont refusé la proposition d’alliance, ils s’opposent à la sortie de l’UE et veulent un second référendum. Le Parti du Brexit, créé en février et présidé par l’europhobe Nigel Farage, est donné favori dans les sondages.
LQ/AFP