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Flavio Becca : «C’est du grand n’importe quoi»


«Du côté du Swift, on travaille sur deux choses : des terrains pour accueillir l'académie, mais on réfléchit aussi à augmenter la capacité du stade Alphonse-Theis.» (photo Luis Mangorrinha/LQ)

Entre la licence pour Virton, la reprise de Kaiserslautern, les titres pour le F91, la montée hypothéquée du Swift, l’homme d’affaires Flavio Becca jongle avec les dossiers.

On attend théoriquement pour ce vendredi des nouvelles concernant l’appel de l’Excelsior Virton au sujet de ce refus de vous octroyer la licence pour la D1/B, en cas de montée sportive. Quelles sont vos nouvelles?

Flavio Becca : Ce serait ce vendredi? Aucune idée. De toute façon, cela ne sert à rien de s’en préoccuper plus que ça : leurs règlements sont tellement farfelus avec des différences de traduction entre les versions néerlandophones et francophones… Toute cette affaire, c’est du grand n’importe quoi, de l’amateurisme pur, du deux poids deux mesures. Je vois juste que ce n’est pas bien vu que Virton monte dans ce qu’ils appellent la D1/B. Ils préfèrent qu’on reste dans la D1 amateurs… Rien que ce nom, c’est vraiment se foutre des gens. Cela montre qu’ils cultivent l’entre-soi. Et pourtant, là, je me bats contre des gens qui ne connaissent même pas leurs propres règlements. Des licences, ces dernières années, j’en ai couru après beaucoup. Pour le vélo, pour la moto… Mais là…

Les gens qui ont jugé cette affaire sur le fond ont peur que l’Excel se retrouve sans sponsor en cours de saison.

Derrière l’Excelsior Virton, aujourd’hui, il y a Promobe. Derrière Promobe, il y a Flavio Becca et la famille Becca. Et derrière, il y a 60 sociétés, pour 450 000 m2 de terrains sans dettes ni hypothèques, soit un milliard de foncier. Et on nous reproche aujourd’hui que les sponsors maillot que sont Dovit ou Leopard pourraient partir comme ça, ou ne pas honorer leurs contrats alors que ces entreprises… c’est moi! En fait, il faudrait presque que je m’envoie des factures à moi-même et que je promette de les payer. N’importe quoi!

Quid du dossier Kaiserslautern? La contre-offre émanant de Michael Littig et d’un groupement d’investisseurs locaux a-t-elle porté un coup fatal à votre offre de reprise ou, comme cela se murmure, il reste encore bien des options en magasin?

Oh ils ont de gros soucis avec leur contre-offre. Déjà le fait que Michael Littig ait fait passer la valeur du club de 120 à 30 millions d’euros pose des soucis à pas mal de gens. Et puis les fameux investisseurs locaux n’ont toujours pas souhaité se faire connaître, même si moi, j’en connais déjà trois. S’ils ne veulent pas apparaître, c’est parce que le fonds qui a prêté de l’argent à Kaiserslautern, Quattrex, veut récupérer ses mises si ce n’est pas moi qui reprends.

Comment faites-vous pour gérer autant de dossiers?

Ça va : déjà, Kaiserslautern, ce n’est pas moi qui m’en occupe. Il suffit d’être bien organisé.

Parlons des clubs grand-ducaux alors.

Je n’ai pas d’angoisse pour le Swift, je suis très relax. Je n’ai rien à dire contre Dan Theis, qui gère un groupe qui était déjà en place avec certains jeunes qui se permettent, parce qu’ils ont un contrat, de partir en vacances avant un match important. C’est arrivé deux ou trois fois cette saison. Sans Dan, ce groupe aurait joué le maintien. Il en tire le meilleur. Notre stratégie entre le F91 et le Swift sera la même que le Swift monte ou pas. On se fait des illusions ou de mauvais calculs en se disant que sans le cafetier (NDLR : lui-même), le F91 sera moins fort. Moi, j’ai cette certitude qu’il sera compétitif en Coupe d’Europe et en championnat. Et puis (il rit), hors de question que je laisse le Progrès et le Fola filer comme ça!

Avez-vous prolongé Dino Toppmöller, et avec quel projet?

On ne sait pas encore pour quel projet, mais Dino restera avec nous.

Pour combien de temps?

Mais à vie!

Il est aussi beaucoup question de stades autour des projets que vous reprenez un peu partout…

Si on montait à Virton, il faudrait une augmentation de capacité. En attendant de voir exactement, on pourrait s’en remettre à des structures tubulaires. Du côté du Swift, on travaille sur deux choses : des terrains pour accueillir l’académie, mais on réfléchit aussi à augmenter la capacité du stade Alphonse-Theis. On l’installerait en face de la tribune principale. C’est une échéance d’ici à deux ans. Mais bon, je me préoccupe encore beaucoup plus des titres que je peux encore gagner avec le F91, ces prochaines semaines.

Julien Mollereau