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Feu vert à la procréation médicalement assistée (PMA)


La législation va devoir répondre aux nouvelles formes de procréation. (photo DR)

La Commission juridique de la Chambre des députés voit d’un avis favorable la procréation médicalement assistée pour les couples hétéro et homosexuels.

La Commission juridique planchait ce mercredi sur la proposition de loi concernant le droit de la filiation et instituant l’exercice conjoint de l’autorité parentale. Un tour de table a été fait alors que la Commission avait fait appel à 15 organisations ou institutions pour donner leur avis sur ces problématique. Onze ont répondu à l’appel de la commission. Cet échange de vues avait pour objectif de faire une analyse globale par rapport à ces différents avis. La proposition de loi devrait déjà ne plus faire de différence entre l’enfant légitime et l’enfant naturel, traduire qu’un enfant né d’un couple non marié a le même statut que l’enfant né d’un couple marié.

Pour les législateurs, il est important que la loi soit un peu plus à jour en ce qui concerne les réalités familiales. Ainsi, la commission a également discuté de la procréation médicalement assistée (PMA) et de la gestation pour autrui (GPA). Si la PMA recueille des suffrages a priori positifs, de la part des parlementaires mais aussi des associations qui reconnait son importance, la GPA est par contre condamnée.

PMA bienvenue, GPA condamnée

«Alors que la PMA est vue comme une avancée, elle est la bienvenue pour les couples mariés qu’ils soient hétérosexuels ou homosexuels, la GPA est vue par certains par une forme d’esclavage moderne du corps de la femme. Chacun a avancé des raisons différentes mais il est clair que la GPA ne fait pas consensus», explique Viviane Loschetter, députée déi Gréng et présidente de la Commission juridique.

Mais le travail législatif n’est pas terminé. La commission entend avancer article par article après le passage de la proposition de loi au Conseil d’État. «J’ai particulièrement apprécié que chaque groupe parlementaire ait son propre groupe de travail, cela va permettre d’avancer sereinement avant de rendre nos conclusions», continue la députée.

A la rentrée de septembre, les membres de la commission vont s’informer sur ces problématique d’un point de vue médical. Ces derniers devraient suivre une petite formation par le service du centre hospitalier : «Nous allons pouvoir avoir les informations qui nous manque du point de vue médical, il est bon que les juristes se mettent à jour concernant ces pratiques», conclue Viviane Loschetter.

Audrey Somnard