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Deux Mongols morts de la peste après avoir mangé de la marmotte crue


De nombreuses personnes ignorent les avertissements car ils estiment que consommer les organes internes des marmottes est bon pour leur santé. (illustration AFP)

Deux Mongols sont morts de la peste après avoir mangé des reins de marmotte crus, entraînant une mise en quarantaine de la région qui bloque des touristes depuis plusieurs jours, ont annoncé lundi les autorités.

Le couple, membre de la minorité kazakhe, est décédé le 1er mai dans la province de Bayan-Ulgii (ouest), frontalière avec la Russie et la Chine, a déclaré Aipiin Gilimkhaan, le gouverneur provincial. « Les deux morts étaient des gens de la région », a-t-il indiqué. « Aucun cas n’a été signalé après eux. »

Une quarantaine de six jours a été décrétée dans la zone, empêchant notamment neuf touristes russes, allemands et suisses de quitter la région. « Nous allons tous bien. Personne n’est malade », a indiqué une touriste allemande prénommée Teresa. Sebastian, un Américain de 24 ans qui vit dans la région depuis deux ans, a raconté avoir été invité vendredi avec les touristes au bureau du gouverneur afin d’être informé de la situation. « Peu de gens, même les habitants de la région, étaient dans la rue, de peur d’attraper la maladie », selon lui.

Au moins un mort par an

La quarantaine devait être levée lundi soir, aucun autre cas de peste n’ayant été signalé. Les autorités ont plusieurs fois mis en garde les habitants contre la viande de marmotte crue, car celle-ci peut véhiculer la bactérie Yersinia pestis, responsable de la peste. Au moins une personne meurt chaque année de cette maladie en Mongolie, principalement à cause de la consommation de cette viande, selon le Centre national de lutte contre les zoonoses.

De nombreuses personnes ignorent les avertissements car ils estiment que consommer les organes internes des marmottes est bon pour leur santé. La peste a tué des millions de personnes au Moyen Âge en Asie, en Europe, et au Moyen-Orient. Mais elle est devenue relativement rare au XXIe siècle. Si elle est soignée à temps, la maladie se traite par antibiotiques. Sa forme pulmonaire, qui se transmet par la toux, peut toutefois être fatale en seulement 24 à 72 heures.

LQ/AFP