Le tribunal correctionnel de Luxembourg s’est penché jeudi matin sur un article publié par l’hebdomadaire Luxprivat fin septembre 2013. Un ancien collaborateur, âgé aujourd’hui de 33 ans, visé par ces lignes, avait porté plainte pour diffamation.
La société éditrice Boulevardpresse conteste l’accusation. «Il n’y a jamais eu d’intention méchante de la part de l’auteur. Il s’agissait de faits réels», a estimé son avocat, Me Richard Sturm. Avec cet article, la société aurait voulu localiser son ex-collaborateur afin qu’il honore ses dettes par rapport à un appareil photo qu’il avait reçu en 2011 pour son travail. «Il était introuvable. Sans domicile ni résidence connus au Luxembourg…» Après la publication de l’article, accompagné d’une photo, une femme s’était en effet manifestée à Perl.
Or, pour le parquet, on se trouve bien dans le scénario de la calomnie. L’article incriminé n’aurait pas rapporté objectivement que l’ex-collaborateur n’avait pas honoré sa dette, il aurait par ailleurs insinué que le débiteur se cachait. Étant donné que son auteur n’a pas été précisément identifié, le parquet demande de condamner la société éditrice à une amende appropriée. Il requiert la même peine contre le responsable du journal, comme coauteur. Car ce serait lui qui aurait donné l’idée de l’article. Le plaignant, quant à lui, réclame 25000 euros de dommages et intérêts. Prononcé le 22 mai.
F. A./LQ