Le président de la Conférence des évêques de France (CEF) récemment élu, Eric de Moulins-Beaufort, espère que l’Église sera « capable de proposer un geste financier aux victimes » d’actes de pédophilie commis par des prêtres, via un « dispositif opérationnel » en novembre.
« Nous voulons aller jusqu’au bout du travail déjà entrepris sur la question des abus sexuels commis dans l’Église : être capables de proposer un geste financier aux victimes », affirme le nouveau président de la CEF qui prendra ses fonctions au 1er juillet, dans une interview au journal du diocèse de Paris.
Cette question est l’un des quatre axes de travail mis en place en novembre dernier par les évêques dans la lutte contre la pédophilie. Les trois autres thèmes sont le travail de mémoire auprès des victimes, la prévention, et enfin le suivi des prêtres coupables, un point « sur lequel il reste beaucoup à créer » selon l’archevêque de Reims. « Tout cela, nous souhaitons le construire avec les personnes victimes, pour présenter un dispositif opérationnel lors de l’assemblée (épiscopale bisannuelle) de novembre 2019 », a-t-il ajouté.
Les mesures de réparation financière sont très attendues par les associations de victimes, d’autant plus lorsque les faits sont prescrits. Une commission d’enquête indépendante, chargée de faire la lumière sur les agressions sexuelles dans l’Église depuis les années 1950 à la demande de l’épiscopat, doit être opérationnelle en mai.
LQ/AFP