M. Pokora revient dans les bacs ce vendredi avec « Pyramide », son nouvel album. Après le succès de « My Way » et ses 600 000 exemplaires vendus, l’artiste a eu besoin de faire une pause, de se ressourcer et de préparer la suite.
Les planètes, premier extrait de ce nouveau disque, est déjà un tube. Le chanteur nous a confié l’histoire de cet album et nous a aussi parlé de ses projets, dont un téléfilm et une grande tournée à l’automne.
Pourquoi avez-vous eu besoin de faire un break après le succès de votre album précédent ?
J’avais surtout besoin de ressortir de My Way. C’était une expérience incroyable mais cela est ensuite devenu un peu perturbant de défendre pendant un an et demi des titres qui n’étaient pas les miens. Tout ce que j’ai mis en place, visuellement par exemple, était mon univers mais je me suis demandé à un moment où j’en étais. J’avais besoin de ce break pour me retrouver.
Vous êtes ainsi parti aux États-Unis. Quelle énergie y avez-vous prise ?
Déjà, la musique à la radio y est celle que j’écoute depuis toujours, plutôt urbaine et hip-hop. Ce sont mes influences. C’est aussi le pays de l’entertainment. Partout où l’on va, un match de basket ou de foot par exemple, il y a constamment des choses pour attirer le regard des gens, des shows, des jeux de lumières… Cela m’a permis d’en prendre plein la tête. Être là-bas m’a aussi permis de déconnecter et de passer du temps avec mes proches. C’était d’ailleurs la principale raison.
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Dans le premier titre de l’album, vous parlez de la pression sur vos épaules, comme pour l’évacuez. Comment la vivez-vous ?
Le poids sera toujours là car il y a des responsabilités. Je ne veux jamais décevoir les gens qui croient en moi, achètent mes disques, viennent me voir en concert… Il y a aussi le poids de la célébrité, d’être constamment commenté, observé…, et ce sont plein de choses auxquelles les gens ne pensent pas. On voit tous les côtés positifs mais il y a aussi plein d’aspects psychologiques. Pour moi, 80% d’une carrière réussie se passe dans la tête.
Est-ce que le succès du premier single Les planètes vous a rassuré ?
Oui car c’est déjà un bon indicateur. Je bats mes records de vues YouTube sur les premières semaines et ça fait plus de six semaines que le titre est dans le Top 20 d’iTunes. Cela ne m’était jamais arrivé. Normalement, je rentre puis cela redescend. Je suis davantage un vendeur d’albums que de singles. En radio, on l’entend quasiment partout. Ce sont des signes très encourageants.
Pourquoi avez-vous choisi ce titre pour ce retour ?
Cette chanson était pour moi une bonne manière de le faire. Quand on part aussi longtemps, je pense qu’il faut plutôt revenir humblement. Après un an de pause, je trouvais que c’était un morceau qui permettait de ne pas en faire des caisses. C’est une belle production, une bonne chanson, de celles dont on ne se lasse pas comme Juste une photo de toi. Je pense que ces titres peuvent séduire pendant très longtemps, sans qu’ils soient trop marqués dans le temps.
C’est un album plus assumé en pop urbaine, notamment sur l’excellent Ouh Na Na. Est-ce une volonté que vous aviez dès le départ ?
Oui. J’avais besoin de revenir aux sources, de me retrouver musicalement et ce sont ces sonorités qui font mon ADN. Pour l’anecdote, Ouh Na Na est mon titre préféré sur l’album. Il ne ressemble à aucun autre. Quand on fait de la musique, cela peut arriver car on écoute tellement de choses que l’on peut être influencé. Il y a les couplets un peu chaloupés et quand le refrain démarre, il y a une forme d’urgence, quelque chose de sexy, langoureux et très dansant.
On découvre de nouvelles collaborations, dont une avec Slimane. Comment s’est-elle faite ?
On s’est croisé sur les plateaux-télé puis on s’est rapidement bien entendu. Dès son premier passage dans « The Voice », j’ai toujours apprécié ce qu’il fait. J’avais d’ailleurs écrit un tweet à l’époque pour le dire. Quand je bossais sur l’album, on lui a proposé de nous rejoindre et il a tout de suite été emballé. Il a été en studio avec Renaud Rebillaud, qui est lui aussi un nouveau sur mes albums. Il est derrière les tubes de Sexion d’Assaut, Maître Gims, Kendji, Vitaa… Les deux ensemble, cela a donné Tombé, l’un des titres les plus pop et certainement celui qui a le plus gros potentiel de tube populaire de l’album.
Dans vos autres projets, vous serez à l’affiche d’un téléfilm pour TF1. Un nouveau défi ?
C’est une adaptation d’un livre que j’ai lu et qui m’a beaucoup touché sur la maladie d’Alzheimer. On le tourne en mai et je pense que la diffusion se fera en fin d’année. C’est un projet que j’ai initié et j’ai eu la chance que TF1 suive. J’ai dit non à beaucoup de projets de films depuis quinze ans et là j’ai accepté. C’est un beau rôle et il y a vraiment de quoi faire un bon film.
Vous êtes indéniablement un homme de scène. Parlons maintenant de la tournée. Que préparez-vous ?
Comme le laisse présager le nom « Pyramide Tour », il y aura un décor pharaonique. Il y aura bien sûr des musiciens, des danseurs, du grand show, de la pyrotechnie, des effets visuels… J’ai envie de proposer un voyage aux gens, de les emmener pendant deux heures dans un monde imaginaire, hors-du-temps. Visuellement, ce sera magnifique, à l’image de ce que j’ai toujours aimé faire, de vrais grands spectacles.
Les Luxembourgeois et les Lorrains pourront découvrir le « Pyramide Tour » sur la scène du Galaxie d’Amnéville le 7 décembre. Un mot sur cette salle dans laquelle vous vous êtes souvent produit ?
C’est une très grande salle et que je connais bien en effet. C’est la ville de ma mère, de mes grands-parents maternels qui étaient près de Thionville et où j’ai passé beaucoup de vacances. J’allais au zoo d’Amnéville quand j’étais petit. Mon père jouait au FC Metz. C’est donc aussi un peu la maison pour moi.
Nikolas Lenoir