Le jeune Italien Alberto Bettiol, 25 ans, a ouvert son palmarès dimanche en remportant le Tour des Flandres, l’un des « monuments » du cyclisme.
Bettiol, qui court pour l’équipe américaine Education First, s’est imposé en solitaire à Audenarde dans la 103e édition de la grande classique flandrienne.
Le Toscan a battu le Danois Kasper Asgreen, sorti en contre-attaque dans le final, et le Norvégien Alexander Kristoff au terme des 270 kilomètres.
Le débutant Néerlandais Mathieu van der Poel, 24 ans, s’est classé quatrième. Le petit-fils de Raymond Poulidor a réalisé des débuts fracassants dans le « Ronde », malgré une chute qui l’a contraint, à une soixantaine de kilomètres de l’arrivée, à une course-poursuite haletante d’une quinzaine de kilomètres.
Bettiol s’est dégagé à 18 km de l’arrivée, dans la troisième montée du Vieux Quaremont, d’un groupe d’une vingtaine de coureurs comprenant la plupart des favoris derrière Asgreen et le Néerlandais Dylan van Baarle, longtemps en tête.
Le Belge Greg Van Avermaet, champion olympique en titre, n’a pu le suivre et Bettiol s’est assuré une avance d’une vingtaine de secondes qu’il a préservé dans les 10 derniers kilomètres malgré le vent de face.
Quatrième de l’E3, l’une des courses de préparation du « Ronde », Bettiol s’est affirmé le plus fort cette fois.
« Je n’y crois pas », a réagi l’Italien, au comble de la joie. « Je me sentais très bien dans le Quaremont et Andreas Klier (NDLR : directeur sportif) m’a dit ‘si tu peux y aller, vas-y’. J’y suis allé à fond ».
Premier succès italien depuis 2007
« À la fin, c’étaient les 14 kilomètres les plus longs de ma vie », a ajouté Bettiol avant de remercier ses équipiers, le Néerlandais Sebastian Langeveld, qui a coupé les relais dans le groupe de poursuite, et le Belge Sep Vanmarcke.
Le Toscan originaire de Sienne a signé le premier succès italien au Tour des Flandres depuis Alessandro Ballan en 2007.
Les leaders de l’équipe favorite, Deceuninck, dont Bob Jungels qui finit 16e, ont baissé de pied à tour de rôle. C’est un équipier, Kasper Asgreen, qui a sauvé l’honneur en prenant la deuxième place.
Le vainqueur sortant, le Néerlandais Niki Terpstra, a été contraint à l’abandon après une chute survenue à 160 kilomètres de l’arrivée. Victime d’un traumatisme crânien, il a dû renoncer à Paris-Roubaix (dimanche prochain), a précisé le médecin de son équipe Direct Energie.
AFP