Les voitures vont-elles disparaître de la place de la Constitution, emblématique de la capitale ? C’est en tous cas la volonté du ministre de la Mobilité et des Travaux publics, comme il l’a expliqué vendredi en réponse à une question du député François Benoy (déi gréng).
Dominée par la Gëlle Fra, symbole de la liberté et de l’indépendance du Luxembourg, la place de la Constitution abrite une entrée des Casemates, avec vue panoramique sur la vallée de la Pétrusse et le pont Adolphe. Divers événements s’y tiennent ponctuellement (marché de Noël, city skyliner, spectacles…). Symbolique, touristique, elle a toutefois pour fonction principale d’accueillir le stationnement des voitures. Ce qui « ne valorise guère son potentiel urbanistique », souligne François Benoy.
Déi gréng soutient donc « la création d’un véritable espace public et de rencontre sans voitures » et l’idée d’un réaménagement pour en faire un espace piétonnier, une fois l’extension du parking Knuedler achevée d’ici 2023.
Création d’un ascenseur
Le ministre François Bausch a apporté des précisions sur ce projet, soutenu par la Ville de Luxembourg. Les discussions au sein du groupe de travail dédiées viennent de se terminer et un concours sera lancé prochainement pour une durée d’environ « six mois », précise François Bausch, ajoutant que le réaménagement de la place et ses alentours, devra s’intégrer « dans le réseau des espaces publics de la Ville en assurant notamment une liaison qualitative avec l’hyper-centre par le boulevard Roosevelt d’une part, et à la vallée de la Pétrusse d’autre part ».
La conception doit inclure « l’aménagement de la place et le dessin des équipements nécessaires, tout en mettant en valeur le monument de la Gëlle Fra ». En outre, « un ascenseur assurant la liaison entre la place et la vallée de la Pétrusse » est à prévoir.
A terme, « il s’agira en particulier de redonner la place aux habitants et aux visiteurs notamment en bannissant le stationnement des voitures et véhicules motorisés tout en favorisant la mobilité
douce », confirme le ministre. Les arrêts des bus touristiques actuels seront « également relogés ». Enfin, il faudra aussi regrouper « toutes les fonctions permanentes (accès aux casemates, kiosque, toilettes publiques) de manière à créer un espace bien ordonné avec une surface maximale à disposition d’un usage multifonctionnel ».