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[Carré de Guy Hellers] «Barreiro : de la graine de champion»


Comme chaque mercredi, l’ancien sélectionneur du Luxembourg Guy Hellers pose son regard sur le foot local et international. Ça pique, c’est passionné et ça vibre football ! Morceaux choisis…

Contre la Lituanie : «C’est grâce à Vincent Thill que la situation s’est débloquée»

Notre premier match contre la Lituanie vendredi dernier s’est soldé, comme je l’avais prévu, par une victoire. Ce n’est pas pour rien que la Lituanie se retrouve mal classée au classement FIFA et une chose est certaine, le Luxembourg ne terminera pas dernier au classement.

Le match en lui-même n’avait rien pour emballer un spectateur neutre. Le but que la Lituanie marque résulte des fautes individuelles luxembourgeoises et même Moris s’est fait avoir en jouant l’anticipation. Les hommes de Valdas Urbonas tapent devant et espèrent que le deuxième ballon leur soit favorable. Le Luxembourg a contrôlé les enjeux et c’est grâce à Vincent Thill que la situation s’est débloquée. Un autre joueur qui m’a bien plu malgré l’une ou l’autre erreur de jeunesse, c’est le petit Leandro Barreiro. De la graine de champion. Il sera très bientôt le leader naturel de cette équipe. Ce qui me fait dire ça? À part ses qualités techniques, il a surtout le goût de l’effort et ça, c’est quelque chose qui ne trompe pas.

La position de Dan Da Mota, par contre, était ridicule. Joachim, malléole cassée et c’est Da Mota qui reprend son poste devant. Dan a besoin de la ligne de touche à côté de lui, sinon il patauge dans la choucroute et son rendement ne sera pas intéressant. Un Turpel ou un Bensi aurait apporté une autre dimension à notre ligne d’attaque, comme ils l’ont démontré dès leur entrée en jeu. Bref, une bonne entame avec trois points au compteur contre une faible équipe de la Lituanie et à nouveau des manquements de notre sélectionneur.

Contre l’Ukraine : «Une des premières fois que je vois Chanot en vrai patron»

Ils ont tout essayé les joueurs de Shevchenko, mais rien ne leur souriait lundi soir à cause d’une bonne équipe du Luxembourg. Le Grand-Duché était même plus proche du 2-1 que l’Ukraine du 1-2. Mais ces occasions on les a, malheureusement, galvaudées. Et comme souvent en football, si tu ne marques pas, ton adversaire en profite. Rodrigues, le héros malheureux, marque contre son camp et les carottes étaient cuites. Ce sont des choses qui arrivent, mais c’est vraiment dommage pour lui et pour l’équipe.

Le football peut être cruel et brutal et lundi soir, c’était le cas pour nous. Le plan de bataille de l’Ukraine n’a pas fonctionné. Les joueurs de Shevchenko ont débuté pied au plancher en essayant de marquer rapidement pour ensuite contrôler les échanges. En première mi-temps, on l’a échappé belle. Notre flanc gauche, avec Carlson et Rodrigues, a pris l’eau et ne fonctionnait pas du tout au niveau du placement défensif. Notre sélectionneur avait l’obligation de réagir et ne pas mettre l’équipe en péril. Mais Luc Holtz n’a pas bronché, laissant filer. Et c’est encore une fois Dame Fortune qui a pris le relais. Comme contre la Lituanie, le jeune Barreiro était très précieux pour l’équilibre de l’équipe. On l’a moins vu sous les projecteurs qu’un Rodrigues ou que les deux Thill, mais il a été ô combien important. Maxime Chanot a fait son «job». Sobrement et de main de maître. C’est une des premières fois que je le vois en vrai patron. Ce qui est clair, c’est que le Luxembourg méritait mieux et les supporters luxembourgeois peuvent être fiers de leur équipe nationale.

Beau geste de Luc Holtz qui a fait monter Mario Mutsch sur le terrain pour sa 100e sélection. Premier Luxembourgeois qui atteint ce cap. Peut-être sa dernière sélection, mais Mario mérite largement cet honneur. Bravo Mario, je t’en félicite!

Retrouvez l’intégralité de la chronique de Guy Hellers tous les mercredis dans notre édition papier.