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Brexit : «l’UE est prête» en cas de «no deal»


Des Britanniques manifestant en faveur d'un second référendum sur le Brexit, samedi à Londres, au cours d'une mobilisation qui aura réuni plusieurs centaines de milliers de personnes. (photo AFP)

La Commission européenne a terminé ses préparatifs en cas de divorce sans accord avec le Royaume-Uni, une perspective qui semble « de plus en plus vraisemblable » le 12 avril prochain, selon un communiqué publié lundi.

Cette annonce intervient à l’entame d’une semaine cruciale pour la Première ministre britannique, Theresa May, après un nouveau calendrier du Brexit décidé entre les Européens et Londres qui prévoit, parmi deux options, un report du divorce au 12 avril, en lieu et place de la date du 29 mars.

« Bien que le scénario d’un no deal ne soit pas souhaitable, l’UE est prête », assure la Commission.

Elle rappelle qu’en cas de divorce sans accord, le Royaume-Uni « deviendra un pays tiers » et qu’il n’y aura pas de période de transition, comme le prévoit l’accord de traité conclu entre les 27 et Theresa May mais que le Parlement britannique a retoqué par deux fois.

« Cela évidemment créera des perturbations significatives pour les citoyens et les milieux d’affaires », souligne la Commission dans ce communiqué à la tonalité sombre sur la possibilité d’une sortie désordonnée.

« Les citoyens britanniques ne seront plus citoyens de l’Union européenne » et « seront soumis à des contrôles supplémentaires lorsqu’ils traverseront les frontières de l’Union européenne », avertit la Commission.

Estimant que les préparatifs en cas de divorce brutal « ne pourront atténuer tout à fait les conséquences d’une absence d’accord », la Commission rappelle que ce plan concerne notamment les domaines sensibles de la pêche, les services financiers et les transports aériens.

Theresa May discutait lundi matin avec ses ministres de sa stratégie pour le Brexit, ouvrant une semaine qui pourrait voir le Parlement britannique prendre la main sur le processus de sortie de l’UE, face à une Première ministre aux abois.

AFP