Angela Merkel a déclaré mardi vouloir « se battre jusqu’au bout » pour obtenir un accord sur une sortie ordonnée du Royaume-Uni de l’Union européenne, malgré l’impasse actuelle.
« Je vais me battre jusqu’au bout avant la date butoir du 29 mars pour que nous parvenions à une sortie ordonnée. Nous n’avons plus beaucoup de temps mais encore quelques jours », a dit la chancelière allemande lors d’une conférence à Berlin.
« Je ne suis actuellement pas en mesure de vous dire quelle sera ma position jeudi » lors du sommet des dirigeants européens sur le sujet « parce que cela dépend de ce que va présenter Theresa May » et « d’où en sera la situation », a-t-elle ajouté.
« Là-dessus nous réagirons de façon adéquate et ensemble » au niveau des 27 pays de l’UE, a poursuivi la chancelière.
Le Traité de retrait de l’Union européenne, destiné à mettre en œuvre un Brexit en douceur, avait été recalé une première fois le 15 janvier, puis une nouvelle fois la semaine dernière.
Une convention parlementaire du XVIIe siècle
La Première ministre britannique, Theresa May, avait annoncé son intention de présenter de nouveau le texte d’ici mercredi.
Mais le speaker des Communes, John Bercow, s’appuyant sur une convention parlementaire remontant au XVIIe siècle et qui n’avait plus été utilisée depuis 1912, a indiqué lundi que le gouvernement ne pouvait représenter le même texte inchangé lors d’une même session parlementaire.
« J’avoue que je n’avais pas en tête le règlement du Parlement britannique du XVIIe siècle », a ironisé Angela Merkel.
Un haut responsable européen a affirmé que Londres pourrait demander en théorie un report du Brexit jusqu’au tout dernier moment, même « dans l’heure précédant » le divorce programmé à 23h GMT le 29 mars.
AFP