Le LSAP a élu, lundi soir, les six candidats qui le représenteront lors des élections européennes du 26 mai prochain, qui étaient déjà connus. Ils s’engagent pour une Europe «plus sociale, plus écologique, plus solidaire». Bref, «une Europe où il fait bon vivre ensemble».
Marc Angel, 55 ans, député, Simone Asselborn-Bintz, 53 ans, échevine de Sanem, Joanne Goebbels, 39 ans, professeure de français, Lisa Kersch, 24 ans, étudiante en relations internationales, Nicolas Schmit, 65 ans, ancien ministre, et Elisha Winckel, 24 ans, étudiant en sciences politiques, vont représenter le Parti socialiste aux élections européennes.
Ces six hommes et femmes ont des idées et des convictions pour relancer une Europe qu’ils jugent «à bout de souffle» et de plus en plus en plus mal-aimée. Or, pour le Parti socialiste, «il n’y a pas d’alternative possible à l’Europe», mais il existe selon eux des moyens de pratiquer une autre politique européenne. Ce sont ces moyens alternatifs, réunis dans un manifeste, que les candidats du LSAP vont défendre.
Ces élections européennes sont le premier test pour la nouvelle direction du parti en place depuis deux mois. «Ce manifeste est un essai pour prendre une nouvelle voie, a expliqué lundi Franz Fayot. Nous y avons mis toutes nos idées.»
Les six candidats proposent de réduire et de combattre les inégalités, notamment à travers une stratégie d’égalité entre les hommes et les femmes, un agenda pour combattre la pauvreté qui permettrait de réduire le nombre de personnes en situation de pauvreté de 25 millions en 2030 et de 50 millions en 2050; un salaire minimum européen ou encore une agence européenne pour l’emploi permettant de garantir le droit du travail et de réduire le dumping social, ainsi que la possibilité pour les consommateurs de porter des plaintes communes.
Pour une stratégie climatique
Le modèle économique européen doit également être revu. L’homme et l’écologie doivent en être les moteurs et non pas les profits rapides. L’industrie européenne doit être renforcée pour lui garantir de rester compétitive et attractive.
Le LSAP plaide en faveur d’une transition écologique égalitaire basée sur une stratégie climatique et énergétique étudiée de manière scientifique avant 2050. Il milite également en faveur d’une politique européenne en matière d’investissements pour accompagner la transition énergétique, ainsi que d’une politique d’imposition qui pénalise les pollueurs.
Autre défi d’avenir, la digitalisation. L’Europe ne doit pas passer à côté et ne doit pas brader ses valeurs fondamentales à ces nouveaux marchés. Le Parti socialiste souhaite également la fin du geoblocking ainsi que la création d’un droit européen à la formation continue et une garantie d’emploi pour pallier les pertes d’emplois consécutives à la digitalisation et à la robotisation. Le Parti socialiste s’engage également en faveur d’une protection européenne des lanceurs d’alerte.
Enfin, il s’agira de renforcer le droit à l’initiative des citoyens et l’harmonisation du droit de vote, de sorte que les citoyens européens disposent des mêmes droits dans toute l’Union européenne.
En matière d’asile, le parti réclame une meilleure régulation européenne et une réforme du règlement Dublin sur l’accueil des migrants. Mais par-dessus tout, le LSAP appelle à une politique européenne des affaires étrangères forte et indépendante afin de pouvoir défendre au mieux les intérêts des citoyens et garantir la paix.
Sophie Kieffer