Accueil | Sport national | Paris-Nice : Jempy Drucker en lance-missile

Paris-Nice : Jempy Drucker en lance-missile


Avant de prendre le départ de cette édition de Paris-Nice, Jempy Drucker rappelait qu'il partait un peu dans l'inconnu avec l'Irlandais Sam Bennett, qu'il a lancé parfaitement pour qu'il remporte le sprint de la 3e étape, mardi. (photo Jeff Lahr)

C’est le Luxembourgeois qui s’est chargé de lancer l’Irlandais Sam Bennett, vainqueur au sprint de la 3e étape de Paris-Nice, mardi.

Avant de prendre le départ de cette édition de Paris-Nice, Jempy Drucker rappelait qu’il partait un peu dans l’inconnu avec l’Irlandais Sam Bennett. «Je n’ai jamais encore couru avec lui, mais je sais comment il fonctionne. On s’est vus lors des stages hivernaux et nous avons un peu échangé. Je sais que contrairement à Pascal Ackermann avec qui j’ai couru en début de saison, Sam préfère opérer seul dans le dernier kilomètre, il se faufile. Il faut donc l’emmener jusqu’à la flamme rouge et après c’est à lui de jouer!», rappelait ainsi Jempy Drucker de façon prémonitoire.

Car mardi, le coureur luxembourgeois s’est écarté peu après la flamme rouge, aux 800 mètres alors que déjà Sam Bennett avait quitté sa roue. Pour prendre celle du Norvégien Alexander Kristoff dans laquelle il s’abrita jusqu’à ce que le lancer de Dylan Groenewegen ne fasse un appel d’air dans lequel il s’engouffra. Sam Bennett déboîtera aux 300 mètres et ni Caleb Ewan ni Dylan Groenewegen ne purent le remonter. Du grand art assurément…

«L’objectif est atteint»

«C’est super, on était venus au départ avec cette ambition de remporter une étape avec Sam et on l’a. L’objectif est atteint. Lors de la première étape, il est resté concentré sur les autres sprinteurs et il n’était pas parvenu à faire ce qu’il voulait. Là, c’est parfait», raconte Jempy Drucker, heureux d’avoir travaillé pour son leader victorieux. Désormais, il va essayer de veiller sur Felix Grosschartner qui vise un top 10 au classement final.

Pour le reste, on a vu assez longuement Alex Kirsch dans les 30 derniers kilomètres de l’étape. Le Luxembourgeois de l’équipe Trek-Segafredo a même suivi le coup du trio infernal de Sky, Rowe-Kwiatkowski-Bernal, lorsque ceux-ci ont tenté une énième bordure à cinq kilomètres du but. On connaît la suite, mais au cas où, Alex Kirsch était là et bien là. Edward Theuns, le sprinteur de l’équipe américaine n’a pu faire mieux que dixième de l’étape.

Pour le reste, Bob Jungels a semblé passer une journée un peu plus tranquille mardi. On l’a vu néanmoins se placer en cinquième du peloton lorsque son équipier Tim Declercq réalisait le tempo derrière les deux échappés du jour. Un peu de récupération avant l’étape de mercredi promise aux puncheurs et surtout à l’avant-veille du chrono, ça ne peut pas faire de mal après les deux premières étapes éprouvantes de ce Paris-Nice…

D. B.