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Bienvenue à la Maison de la cohésion sociale


Dans la Maison de la cohésion sociale, «il y a une complémentarité» entre les associations présentes. (photo Le Quotidien)

Depuis quelques jours, plusieurs associations venant en soutien aux réfugiés présents sur le territoire luxembourgeois sont regroupées en un même endroit. Visite guidée.

Ils sont une quinzaine de personnes de toutes nationalités à assister ce jour-là au cours de français de Victor Tricar. Il y a des rires et surtout des questions. L’artiste-peintre y répond. Le tout dans la bonne humeur. «On se sent bien ici», souligne Victor Tricar, qui donnait déjà des cours de français au Hariko de Bonnevoie, dont le projet artistique a déménagé à Esch-sur-Alzette et devrait être mis en activité à Ettelbruck en juin.

Mais à côté du projet artistique, le Hariko de Bonnevoie répondait à d’autres besoins des demandeurs de protection internationale (DPI) et des bénéficiaires de protection internationale (BPI). «Nous avions construit beaucoup de choses autour du projet artistique du Hariko, rappelle Marianne Donven. Nous ne pouvions pas arrêter.»

Et ils continuent ensemble dans la Maison de la cohésion sociale. La maison située au 4, rue Mathias-Hardt de Luxembourg, appartenait à un propriétaire privé qui a mis son bien à la disposition de la Croix-Rouge luxembourgeoise pour une durée de deux ans. «Ils», ce sont la Croix-Rouge luxembourgeoise avec Marianne Donven et des membres du Lisko (deux assistantes sociales et une psychologue), l’ASBL Passerell, l’ASBL Ryse Luxembourg. Tous travaillent en soutien des DPI et des BPI, mais chacun à leur manière. «Chaque association présente répond à des besoins spécifiques, indique Marianne Donven, coresponsable de la Maison de la cohésion sociale. Mais nous sommes complémentaires.»

«Accueillante et chaleureuse»

Cette «complémentarité» est également mise en avant par Ambre Schulz, chargée de projet de l’ASBL Passerell, et Francesca Tavanti, cofondatrice de l’ASBL Ryse Luxembourg. «Se retrouver ici ensemble a un côté pratique, poursuit Ambre Schulz. Quand nous recevons une personne, nous recensons ses besoins et nous pouvons la rediriger vers les autres qui ont les compétences pour répondre à certains si nous ne pouvons pas. C’est plus rapide pour les bénéficiaires. Et entre les associations, il y a une interaction.» Francesca Tavanti complète : «Seules, nous ne pouvons pas répondre à tous les besoins d’une personne. Cette maison peut devenir un point de repères pour tous les arrivants.»

Aujourd’hui, dans la Maison de la cohésion, ouverte du lundi au vendredi de 9h à 19h et le samedi après-midi, on trouve pour le moment le Lisko de la Croix-Rouge luxembourgeoise, l’ASBL Passerell, l’ASBL Ryse Luxembourg, des cours de langues (français, luxembourgeois, anglais…), un coiffeur qui vient gratuitement tous les lundis après-midi, un atelier d’expression artistique de Victor Tricar. «Tout le monde est le bienvenu, tous les arrivants et toutes les associations, souligne Marianne Donven. Si le concept se confirme et que nous prouvons que la maison répond à un besoin, pourquoi ne pas voir plus grand.»

Si, pour le moment, il n’y pas accord de chiffres concernant le nombre de passages – «on va commencer prochainement à recenser le nombre de personnes qui viennent», confie Marianne Donven –, selon la coresponsable de la Maison de la cohésion sociale, «il y a beaucoup de monde qui passe». Et d’après Marianne Donven, «il y a déjà une ambiance dans cette maison. Elle est chaleureuse et accueillante. Les gens qui viennent s’y sentent bien et en sécurité».

Guillaume Chassaing