La pétition 1208 demande l’abolition du congé collectif dans le secteur du bâtiment et du génie civil tandis que la pétition 1197 concerne le délai de transmission à l’employeur du certificat médical en case d’arrêt maladie.
La pétition pour l’abolition du congé collectif dans le bâtiment a été lancée par Robert Dennewald. Pour l’ancien président de la Fedil et ancien vice-président de la Chambre de commerce, «l’instauration d’un congé collectif correspond à réduire systématiquement la capacité de production d’un secteur en lui interdisant de travailler pendant trois semaines où la météo est généralement idéale pour les chantiers de construction». «Notre pays fait face à un volume de chantiers de construction publics et privés en augmentation constante. Le fait d’imposer un congé collectif en été diminue la capacité de production de façon importante», précise-t-il.
Un risque de licenciement abusif pour les frontaliers
Selon Robert Dennewald, «la mise en place du congé collectif remonte à janvier 1975. La motivation était (…) de permettre aux salariés portugais et italiens de passer leurs congés d’été dans leur pays d’origine. Aujourd’hui les avis sont très partagés sur le sujet, surtout chez les salariés qui n’ont pas d’enfants en âge scolaire. De nombreux salariés se plaignent de devoir partir en vacances à une époque où les prix sont les plus élevés.»
La seconde pétition a pour origine le syndicat OGBL Frontaliers, pour qui les travailleurs frontaliers font face à une menace de licenciement abusif en cas d’arrêt maladie.
En effet, alors que pour l’envoi du certificat médical à la CNS en cas d’arrêt maladie, le cachet de la poste fait foi, ce n’est pas le cas du certificat envoyé à l’employeur. Les délais postaux depuis la France, la Belgique ou l’Allemagne pouvant être parfois assez longs, l’employeur risque de ne pas recevoir le certificat médical dans le délai imparti de trois jours, le frontalier risquant dans ce cas des sanctions.
À l’instar du certificat à destination de la CNS, la pétition réclame que soit inscrit dans le droit du travail le fait que le cachet de la poste fasse foi pour l’envoi du certificat à l’employeur.
LQ