La possible présence du loup à l’ouest du Luxembourg, en décembre dernier, vient d’être écartée : le ministère de l’Environnement a indiqué mardi, après analyses, que les traces relevées ne peuvent pas constituer une preuve irréfutable.
Considérées à l’époque par l’Administration de la nature et des forêts (ANF) comme une « indication concrète » de la présence du loup au Grand-Duché, ces traces avaient été constatées le 16 décembre dans un secteur boisé de Koerich-Simmern. Des empreintes pouvant appartenir à « un gros canidé » trouaient l’épais tapis de neige sur environ 400 mètres. Un échantillon d’urine avait aussi été prélevé au même endroit.
L’institut Senckenberg de Gelnhausen, en Allemagne, a effectué les analyses. Et ses conclusions sont les suivantes : l’urine comme les traces de pas n’ont pas donné de résultat probant, le matériel génétique étant trop faible pour attester de la présence du loup d’après le code de classification C3 des autorités. Ainsi, l’éventualité que le loup soit passé par là « ne peut être ni confirmée, ni exclue ».
Pas impossible, mais rare
Le loup n’a pas été vu de façon formelle au Grand-Duché depuis 125 ans. Mais ces dernières années, les spéculations autour de son retour sont fréquentes. D’autant plus que plusieurs attaques de moutons ont été recensées, notamment dans le Nord.
Le ministère rappelle toutefois que les loups évitent habituellement le contact direct avec les humains. « Les rencontres entre l’homme et le loup sont donc extrêmement rares, mais pas impossibles », indique-t-il.
Quoi qu’il en soit, toute indication concrète doit être immédiatement signalée à l’ANF par mail : wolf@anf.etat.lu.
LQ