Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le match amical disputé mercredi à Canach – et pour l’anecdote, perdu 1-0 face à Sarrebruck – a permis de revoir à l’œuvre un Aldin Skenderovic qui a repris du poil de la bête dans son club d’Elversberg.
Face à une formation de Sarrebruck qui ne reprendra la compétition en Regionalliga que dans une dizaine jours, soit au même moment que notre BGL Ligue nationale, Luc Holtz alignait un onze forcément fort expérimental et jeune. Compte tenu des absences de la grande majorité des joueurs pros mais aussi des éléments des clubs Dudelange et Virton, retenus par ceux-ci, il ne pouvait pas en être autrement.
Ainsi, au coup d’envoi sur la pelouse de Canach, on ne retrouvait que deux éléments ayant démarré le dernier match officiel en date des Roud Léiwen, en Moldavie à la mi-novembre : Dirk Carlson et Florian Bohnert. Dans l’équipe de départ, on dénombrait, par contre, pas moins de quatre éléments du Progrès Niederkorn. Dont l’axe de la défense qui était composé par le duo Yann Matias – Tim Hall… dont les automatismes ont été mis à mal dès la 13e minute sur le but d’ouverture de Sarrebruck, lorsque Sebastian Jacob est parti seul battre Ralph Schon à la suite d’une longue balle en avant.
De belles opportunités
Ce match amical était aussi l’occasion de revoir à l’œuvre sous le maillot national Aldin Skenderovic (21 ans). L’ancien Pétangeois, un des héros du France – Luxembourg de 2017, n’avait plus pu revêtir ce fameux maillot depuis juin dernier et la victoire en amical face à la Géorgie. Étant alors relégué aux oubliettes dans son club allemand d’Elversberg (Regionalliga), le défenseur avait ensuite fréquenté l’équipe espoirs de Manou Cardoni, avant d’être sélectionné par Luc Holtz en fin d’année dernière pour les matches face au Belarus et la Moldavie mais sans être appelé à jouer.
«Je suis vraiment content d’être là», souriait à la sortie des vestiaires celui qui a joué la première mi-temps en tant que demi-défensif, puis une partie de la seconde en défense centrale. «C’est toujours un plaisir de porter ce maillot, même dans un amical. Et surtout, cela me fait beaucoup de bien ! Par rapport au match, pour une équipe jeune qui n’avait jamais joué ensemble, c’était à mes yeux plutôt bien. On a livré une bonne prestation. Même si on a peut-être eu besoin de 5 ou 10 minutes pour rentrer dans le match…»
Ce dont a profité Sarrebruck pour ouvrir la marque donc. Après, c’est vrai qu’on a vu une bonne circulation du ballon, un bon pressing aussi par moments. Mais globalement peu d’occasions. Du moins avant le repos. Car à la reprise, ce fut pratiquement l’inverse, Séba Thill, Kevin Holtz, Stefano Bensi, Milos Todorovic… inquiétant le gardien allemand, Ricco Cymer.
«J’ai l’impression d’enfin avancer»
Et si le Luxembourg méritait clairement d’égaliser, voire mieux sur les 45 dernières minutes, la plus belle possibilité fut sans doute au bout du pied d’Aldin Skenderovic. Ce dernier, seul au deuxième poteau, ne parvenant pas à redresser, peu après l’heure de jeu, une frappe enroulée de Thill qui termina sa course juste à côté.
Mais vu le caractère anecdotique de la rencontre, tout ça est déjà oublié. Ce qui compte, par contre, c’est le changement de statut qu’a connu ces dernières semaines Aldin Skenderovic du côté d’Elversberg.
«Après le changement d’entraîneur intervenu fin octobre et l’arrivée sur le banc de Horst Steffen, on a beaucoup parlé au sein du groupe. Et ma situation a changé. Il m’a titularisé pour les deux dernières rencontres de championnat de 2018. Deux matches que nous avons remportés, en jouant bien et sans encaisser le moindre but», glisse l’ancien Differdangeois et Pétangeois, limite un peu gêné.
«J’ai l’impression d’enfin avancer. L’entraîneur me donne de la confiance et cela se voit sur le terrain. Je n’ai qu’un espoir : que cela continue.» Car il le sait, beaucoup de choses vont dépendre de ses prestations en club. Dont sa présence régulière dans le groupe de l’équipe nationale.
Julien Carette
