Les recettes et les dividendes générés par les différentes participations de l’État dans des sociétés a rapporté autour de 200 millions d’euros annuels en moyenne ces six dernières années (2013-2018).
C’est ce qu’il ressort de la réponse du ministre des Finances, Pierre Gramegna, mercredi, à une question parlementaire du député Serge Wilmes. L’élu CSV désirait connaître le détail des recettes et dividendes des participations de l’État de ces dernières et souhaitait savoir si le gouvernement avait prévu de «regrouper l’ensemble des participations de l’État dans une structure commune».
Dans sa réponse, Pierre Gramegna indique que «le registre des participations de l’État est tenu de manière centralisée par la Trésorerie de l’État». En revanche, il n’est pas prévu «de regroupement, complet ou partiel, de ces participations dans une nouvelle ‘structure unique’».
Quant aux chiffres transmis par le ministre, ils sont divisés en deux catégories : la part de l’État dans le bénéfice et les dividendes.
La BGL pèse 40% des recettes
Dans la première catégorie, qui regroupe quatre entités (BCEE, ILR, Post Luxembourg et SNCA), la moyenne des six dernières années se situe autour de 65 millions d’euros annuels, avec un plus bas en 2014 avec 60 millions et un plus haut en 2013 avec 66 millions. La BCEE se taille la part du lion avec 40 millions annuels suivis de Post Luxembourg et ses 20 millions.
Dans la catégorie dividendes, qui comprend les participations de l’État dans 17 sociétés allant d’Arcelor à Paul Wurth SA en passant par Creos, la moyenne annuelle tourne autour de 135 millions d’euros avec un pic en 2017 à 160 millions et un plus bas niveau en 2018 avec 127 millions. C’est la BGL qui rapporte le plus de dividendes à l’État avec une moyenne avoisinant les 80 millions d’euros annuels (avec un plus haut à 97 millions en 2017 et un plus bas à 68 millions en 2014), suivi de SES Global SA et sa trentaine de millions d’euros. Enovos complète le podium avec des dividendes qui peuvent aller de 12 millions en 2013 et 2014 à 6 millions en 2015.
D’une manière globale, depuis 2013, 2017 est l’année qui a rapporté le plus à l’État (bénéfice et dividendes compris) avec 224 millions d’euros. 2018 est l’année la moins profitable avec ses «maigres» 191 millions.
LQ