À la suite de la forte augmentation du prix du contrôle technique au 1er février (39% pour les voitures, de 37 à 52 euros, et 44% pour les motos, de 27 à 39 euros), la SNCT s’est justifiée, mardi.
Dans un communiqué de presse, la SNCT rappelle que jusqu’à la réforme du contrôle technique en 2016, ses «tarifs étaient fixés par règlement grand-ducal». Désormais, la SNCT «opère dans un contexte concurrentiel». Prosaïquement, «nous devons couvrir nos frais», affirme le communiqué de la Société nationale de contrôle technique diffusé mardi.
«D’une part, nos recettes ont baissé suite au rallongement de la périodicité du contrôle technique et, d’autre part, nos frais de fonctionnement ont augmenté de manière significative au fil des années», selon la direction de la SNCT, qui rappelle que cette augmentation «ne constitue que la sixième adaptation tarifaire» sur les 20 dernières années, «en précisant que les augmentations précédentes étaient de moindre importance».
Un nouveau système de rendez-vous à partir du 4 mars pour les particuliers
Enfin, la SNCT met également en avant sa volonté de satisfaire ses clients et annoncent «un système de rendez-vous plus adapté qui fonctionnera à partir du 18 février prochain pour
les clients professionnels et à partir du 4 mars pour les clients privés». Et la SNCT d’ajouter en conclusion que ces «nouveaux tarifs restent toujours inférieurs aux prix
proposés par la concurrence à Luxembourg et à ceux pratiqués dans la Grande Région».
Par ailleurs, dans une réponse commune aux questions parlementaires des députés Marc Goergen (PPL), Léon Gloden (CSV) et Mars Di Bartolomeo (LSAP), le ministre de la Mobilité, François Bausch (déi gréng), et la ministre de la Protection des consommateurs, Paulette Lenert (LSAP), reprennent, mardi, peu ou prou les arguments de la direction de la SNCT quant à l’augmentation du tarif du contrôle technique. Les deux membres de l’exécutif rappellent qu’en 2016 «le cadre légal luxembourgeois a été adapté (…) pour se conformer (…) à la directive (européenne) ‘services’», ouvrant la voie à la mise en concurrence du marché du contrôle technique. Il en résulte que «la fin du monopole public va de pair avec une libéralisation des tarifs du contrôle technique». «Les sociétés agréées (…) fixent elles-mêmes leurs tarifs» et «doivent s’assurer de couvrir leurs frais», notent François Bausch et Paulette Lenert, qui soulignent que «les recettes perçues par les sociétés de contrôle technique n’ont aucun rapport avec le budget de l’État».
Procédure d’agrément pour un troisième opérateur en cours
«À noter que le contrôle technique est aujourd’hui offert par deux sociétés, la procédure d’agrément d’un troisième opérateur étant en cours. (…) Il n’est pas à exclure que d’autres opérateurs viennent s’implanter sur le marché luxembourgeois», affirment à la fin de leur réponse les deux ministres. De quoi donner espoir aux consommateurs que cette concurrence accrue fasse baisser les tarifs.
LQ