Syndicats et associations ont décrété une grève de 24 heures et défileront mardi en France au côté des gilets jaunes dont ils se sont d’abord méfiés et qui leur échappent largement.
Les syndicats CGT et plusieurs branches de Force Ouvrière rejoindront les manifestants en jaune pour réclamer une hausse des salaires et la justice fiscale, avec les partis d’extrême gauche la France insoumise et NPA, le Parti communiste et plusieurs associations anti-mondialistes comme Attac.
Le mouvement de grève a débuté dans la nuit et dans « une trentaine de départements il y aura des défilés jaunes et rouges », a assuré dimanche Philippe Martinez, le patron de la CGT. Plus de 160 manifestations sont prévues et des préavis de grève ont été déposés, notamment dans la fonction publique, à la RATP ou à la SNCF.
En novembre, le numéro un de la CGT avait refusé tout lien avec le mouvement des gilets jaunes à cause de son discours antifiscal et par crainte d’une « récupération » par l’extrême droite. Il a ensuite révisé son discours lorsque les revendications se sont élargies pour réclamer la hausse du salaire minimum ou davantage de services publics.
« Au début, il y a eu de la méfiance de part et d’autre. Petit à petit, la convergence se fait », a également admis Aurélie Trouvé, porte-parole d’Attac. La question de l’affluence reste toutefois ouverte, car jusqu’à présent, en dehors de quelques très rares initiatives communes, les convergences ont tourné court.
LQ/AFP