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Coworking : une nouvelle façon « d’enjamber » la frontière


Qu’ils soient résidents permanents, nomades ou externes, les clients peuvent s’installer pour une heure, une journée, un mois, un an moyennant un abonnement mensuel nomade de 84 euros tout en étant couverts par la législation luxembourgeoise. (photo DR/RL)

En plein débat sur la mobilité et le télétravail au Luxembourg, la solution proposée par le géant mondial Regus est simple : une mise à disposition d’espaces de travail modulables à 7 km de la frontière française.

Philippe Guilloteau habite Thionville et travaille entre Florange et le sud du Luxembourg. Gérant de la société Workinov spécialisée dans l’ergonomie et le design, il est ce qu’il appelle « un pigeon voyageur ». « J’ai cherché à installer mon bureau au Grand-Duché. On m’a proposé une cave, sourit le frontalier. Puis j’ai eu vent de l’existence de nouveaux espaces de coworking à Bertrange et Livange. C’est flexible, modulable, abordable en termes de coût, et ça permet d’enjamber la frontière très facilement sans passer des heures dans les embouteillages. »

Vingt minutes, trente au maximum de trajet domicile-travail matin et soir et la garantie d’avoir un bureau et un accès aux services proposés (renvoi d’appels, secrétariats, salles de réunion, etc.) l’ont définitivement convaincu. « Je ne suis jamais seul, je rencontre d’autres professionnels. Tout est fait pour favoriser les échanges. Le chef de centre est très présent. Je ne regrette qu’une seule chose : lorsque l’on a une demande à formuler d’ordre technique, on ne sait jamais qui on a en face de soi. Ce sont là les limites du monde moderne et de ses interfaces interchangeables. »

Derrière ces deux nouvelles structures de coworking se cache le fournisseur mondial d’espaces de travail flexibles Regus. Avec bientôt onze centres d’affaires de ce type au Luxembourg (le onzième est en cours de construction au Kirchberg), soit 15 000 mètres carrés d’espaces modulables, le leader planétaire a souhaité décentraliser deux de ses espaces (Livange et Bertrange) en se rapprochant de la frontière française pour capter une clientèle de frontaliers.

Une heure, une semaine, un mois, un an

« Les milléniums (nés dans les années 2000) ont une tout autre vision du travail. Ces jeunes qui constituent la génération de demain veulent encore plus de flexibilité, et conserver un équilibre vie professionnelle-vie familiale en ayant un espace de travail près de chez eux. Aujourd’hui nous avons la capacité de travailler n’importe où grâce à l’ordinateur portable et nous n’en sommes qu’au début de la révolution technologique », indique William Willems, directeur général de Regus Belgique et Luxembourg.

Les centres d’affaires et de coworking de Bertrange et de Livange situés à moins de 10 km de la frontière française proposent entre 1300 et 1600 mètres carrés entièrement meublés mis à la disposition des clients soit 231 (Bertrange) et 207 (Livange) postes de travail dont 24 espaces de coworking, 63 bureaux et une salle de réunion.

Qu’ils soient résidents permanents (en coworking ou en espace privatif), nomades ou externes, les clients peuvent s’installer pour une heure, une journée, un mois, un an moyennant un abonnement mensuel nomade de 84 euros (comprenant la mise à disposition d’un espace de travail individuel dans l’un des 11 centres Regus du Luxembourg ) tout en étant couverts par la législation luxembourgeoise. Le concept devrait prochainement s’implanter près des frontières belges et allemandes.

Catherine Roeder (Le Républicain Lorrain)