Lors de sa conférence de presse annuelle, l’Association luxembourgeoise de l’industrie des fonds d’investissement (ALFI) a présenté un bilan de l’année écoulée plutôt positif.
En 2018 l’industrie luxembourgeoise des fonds d’investissement a maintenu ses actifs sous gestion à un niveau élevé de 4065 milliards d’euro, malgré des fluctuations de marché tout au long de l’année et un contexte international instable.
Dans le détail, les chiffres présentés par l’ALFI montrent que le Luxembourg reste lieu apprécié du secteur des fonds d’investissement puisque que fin 2018, avec 105 milliards d’euro des émissions nettes, le Luxembourg a réussi à attirer 45% de l’ensemble des ventes nettes de fonds en Europe. Autre source de satisfaction, le nombre de fonds ETF luxembourgeois (des fonds négociables en bourse) a augmenté de 30% et les actifs sous gestion des ETF de 56%.
Enfin, le produit phare du Luxembourg, l’OPCVM (organisme de placements collectif en valeurs mobilières) a enregistré une forte croissance avec une augmentation de 17% des actifs sous gestion des fonds capital-risque, tandis que les fonds de titres de créance ont augmenté de près d’un quart.
Au regard des derniers chiffres, le Luxembourg reste donc bien le domicile européen privilégié pour les fonds immobiliers réglementés multi géographiques et multisectoriels.
Marchés volatiles et croissance sous pression
« En 2018, l’industrie luxembourgeoise des fonds est restée assez stable malgré la volatilité des marchés. Le Luxembourg maintient ainsi sa position de premier centre pour fonds d’investissement en Europe et deuxième au monde, et reste le leader mondial de la distribution transfrontalière de fonds. En raison de l’environnement géopolitique actuel, nous nous attendons à ce que la volatilité se poursuive et donc que la croissance soit sous pression, mais restons confiants que le Luxembourg saura garder ses atouts», a souligné Denise Voss, présidente de l’ALFI.
L’Association luxembourgeoise de l’industrie des fonds d’investissement s’est également réjouie de constater que le programme gouvernemental a retenu dans une large mesure les priorités privilégiées par l’ALFI, notamment celle du soutien aux nouveaux créneaux porteurs comme la digitalisation dans le secteur financier ou encore la finance durable, un secteur où là aussi le Luxembourg se veut à la pointe, étant déjà le premier domicile européen pour les fonds responsables, avec 31% des fonds et 39% du total des actifs sous gestion dans les fonds d’investissement responsable en Europe.
« Les choses s’accélèrent dans le domaine de la finance durable, ce qui est très positif car il y a urgence à progresser, notamment sur les questions liées au climat. En 2019, les travaux sur la réglementation relative à la finance durable constitueront une priorité absolue pour l’ALFI. Notre ambition est d’encourager la croissance de ce marché, tout en veillant à ce que les textes législatifs fonctionnent dans la pratique. Il est essentiel que ceux-ci ne deviennent pas excessivement normatifs et qu’ils freinent ainsi un marché par ailleurs très innovant», a expliqué Anouk Agnes, directrice adjointe de l’ALFI.
Jeremy Zabatta