L’entraîneur de Nantes, Vahid Halilhodzic a qualifié vendredi de « honte » et de « dégueulasse » l’arrêt des recherches pour retrouver l’avion dans lequel son ancien attaquant, Emiliano Sala, a disparu au-dessus de la Manche lundi soir.
« Pour moi c’est une honte d’arrêter comme ça. Il n’y a pas une profondeur énorme qu’on ne puisse pas retrouver (l’avion) », a-t-il grondé lors d’une conférence de presse. « C’est dégueulasse de laisser la situation comme ça, on ne peut pas le permettre », a-t-il rajouté un peu plus tard, après avoir de nouveau eu les larmes aux yeux en évoquant la « sœur (d’Emiliano) hier soir qui s’est exprimée… ».
« Je sais au fond de moi qu’Emiliano est toujours vivant (…) S’il vous plaît, n’arrêtez pas les recherches. Nous comprenons la complexité de la tâche, mais n’arrêtez pas les recherches », avait imploré jeudi la sœur de l’attaquant, Romina Sala, en pleurs, devant des médias britanniques à Cardiff où son frère avait été transféré.
Jeudi, presque 72 heures après la disparition des radars de l’appareil, à une vingtaine de kilomètres au nord de Guernesey, la police de l’île anglo-normande avait annoncé la fin des recherches qui n’avaient donné aucun résultat jusqu’alors.
Nombreux messages
L’annonce avait provoqué un déluge de messages, notamment sur Twitter, enjoignant aux autorités de poursuivre les recherches. De nombreuses stars, ayant joué ou pas avec Sala, dont Leo Messi (Barcelone), Gonzalo Higuain (Chelsea), Nicolas Otamendi (Manchester City) et Lucas Biglia (AC Milan), ont publié un message en ce sens, aux côtés des joueurs nantais Valentin Rongier et Nicolas Pallois ainsi que des internationaux Français Florian Thauvin (Marseille), Blaise Matuidi (Juventus) ou encore Laurent Koscielny (Arsenal).
Par ailleurs es enquêteurs s’interrogeaient vendredi sur la licence du pilote de l’avion transportant l’attaquant italo-argentin. David Ibbotson, aux commandes du petit monomoteur sorti des radars alors qu’il volait au large de Guernesey, n’était pas habilité à transporter des passagers payants, affirme le Times vendredi.
Originaire de Crowle, dans le nord de l’Angleterre, David Ibbotson disposait d’un certificat britannique lui permettant de piloter un avion à titre privé, indique le registre de l’agence fédérale de l’aviation américaine (FAA). L’autorité civile de l’aviation britannique (CAA) n’a pour sa part pas confirmé le type de licence détenu par David Ibbotson.
LQ/AFP