Un courriel qui révèle une affaire plutôt aberrante est parvenu mercredi à la rédaction du Quotidien. Sur un ton cynique et ironique à souhait, un groupe d’étudiants habitant le campus universitaire de Belval se dit «surpris» du fait que «des horodateurs et des panneaux annonçant les prochains tarifs de stationnement en vigueur» aient fleuri sur le campus durant les congés de fin d’année. En voici un extrait : «Nous vous contactons au sujet du meilleur campus universitaire qu’est Belval, sur lequel règne une vie étudiante on ne peut plus dynamique. Si dynamique que les politiques locales appliquées par la commune de Sanem qui, en plus de restreindre le stationnement, l’imposent à un prix démesuré et à un temps moindre.
Belval est le plus grand campus universitaire du pays et une grande partie de ses habitants n’est autre que les étudiants de ce dernier», s’indigne ce groupe d’étudiants qui a tenu à garder l’anonymat.
Cette situation apparaît comme tout simplement ridicule, et ces étudiants le soulignent, à juste titre, en évoquant une véritable «injustice» : «En tant qu’étudiants à temps plein (sans revenu) de l’université du Luxembourg, la seule option que nous ayons est la souscription à un abonnement de parking allant d’un montant de 50 euros à plus de 120 euros par mois, si tant est qu’une place puisse nous être attribuée (parkings surchargés).
Les places de stationnement où les vignettes résidentes sont octroyées ne sont pas suffisantes face à l’importante demande des résidents étudiants. Sur ce campus universitaire, les étudiants doivent faire face aux mêmes charges que les travailleurs malgré l’absence de revenu et c’est cette injustice que nous souhaitons souligner par cet e-mail», s’insurgent-ils. À l’heure où les autorités se dévouent au maximum pour rendre le campus attractif en matière de vie estudiantine quotidienne, cette attaque au porte-monnaie (en plus des loyers et autres charges) ne peut que faire fuir les étudiants, alors même qu’ils seraient, déjà, moins d’un sur cinq à vivre sur le campus. Un geste de la part des autorités, de type dérogatoire, serait plus qu’appréciable !
Claude Damiani