Dimanche matin, alors que le froid de janvier glaçait les mains, ils étaient déjà quelques-uns à profiter de la patinoire située sur la place Guillaume-II et de son village avant sa fermeture le soir même. Bilan de la session 2018 ? Plus de 15 000 patineurs, malgré une météo maussade.
Sur la piste, on voit des enfants assis sur des phoques en plastique orange appelés Bobby, poussés par leur papa ou leur maman. Le tout dans une ambiance sympathique, réchauffée par les hits diffusés à la radio. Pascal, 42 ans, de Luxembourg, patins aux pieds, est accoudé à une barrière. Derrière celle-ci, il discute avec ses deux enfants, Margaux 8 ans et Oscar 6 ans. «On est ici pour finir les fêtes (NDLR : de fin d’année) et pour s’amuser. C’est très sympa, c’est l’ambiance de Noël», dit Pascal. Et cerise sur le gâteau, «ça rend moins difficile la grisaille de décembre» ou plutôt de ce début de janvier, veille de la reprise. Margaux prend la parole : «J’aime bien quand ça glisse, quand on tombe, c’est rigolo, c’est que du bonheur!» Son petit frère est moins prolixe : «Ça glisse, ça me plaît parce qu’on peut aller vite.»
«Une bonne fatigue»
Avec Andrea, 30 ans, de Strassen et sa petite Elea de 3 ans, il n’est pas question de filer à toute vitesse sur la glace. Non, «on est venus pour apprendre à patiner. Ça se passe bien», assure le papa. La petite fille «s’amuse bien. Elle est confiante car il y a les autres enfants qui tombent, ça la rassure», continue-t-il. Andrea trouve que l’ambiance est différente, par rapport à la patinoire de Kockelscheuer. Ici, «c’est gai», résume-t-il. En patinant, on retombe en enfance, «on s’amuse plus que les enfants» !
Eliane, 37 ans, et Nicki, 45 ans, de Luxembourg, patinent main dans la main. Détrompez-vous, ils ne sont pas venus seuls mais en famille. «Avec mon beau-frère, ma sœur, ma belle-sœur et nos cinq enfants», explique-t-elle. Alors que ses parents répondent à nos questions, Alice, 5 ans, «la reine de la piste», selon sa maman, apparaît. Elle ne dit pas un mot. Son papa, Nicki, apprécie beaucoup l’endroit : «On est venus une quinzaine de fois de novembre à maintenant. C’est super, c’est à l’extérieur.» En plus, «si on est en ville, c’est facile d’accès». Patiner, c’est aussi «une bonne fatigue. Il y a le stress de l’aventure, pousser les enfants. Ça ouvre l’appétit avant le repos», certifie Eliane avant d’être rejointe par son fils Arthur, 7 ans, un brin timide.
Alexandre Dotremont, gérant de la société Dotremont Events et du «Knuedler on Ice», tire un bilan très satisfaisant de cette saison qui a attiré plus de 15 000 patineurs, malgré une météo pas toujours propice à la glisse. La patinoire et le village rouvriront leurs portes en novembre prochain. Mais, pour 2020, on ne sait pas encore où ils se situeront…
Aude Forestier