La Chine a testé sa plus puissante bombe non-nucléaire, selon un média d’État, qui l’a surnommée « la version chinoise de la mère de toutes les bombes », en référence à un engin américain largué en Afghanistan.
Le fabricant étatique d’armement Norinco a publié sur son site internet une vidéo qui montre durant quelques secondes le largage d’une bombe. Celle-ci vient s’écraser sur une prairie, avant de produire une gigantesque boule de feu et un panache de fumée noire.
NORINCO showcases #China’s MOAB, a new type of massive aerial bombhttps://t.co/PNeceaPXMs
which it dubbed the #Chinese version of the « Mother of All Bombs » due to its huge destruction potential that is claimed to be only second to nuclear weapons.pic.twitter.com/IjWmxvgbih— Khuram Malik (@kmalikk) 3 janvier 2019
Sur les réseaux sociaux, l’agence de presse officielle Chine nouvelle a décrit mercredi l’engin, présenté pour la première fois, comme « la version chinoise de la mère de toutes les bombes ». C’est un bombardier chinois H-6K qui a réalisé le largage de cette bombe, dont « la puissance n’est inférieure qu’à celle des armes nucléaires », selon la même source. Ni Norinco ni Chine nouvelle n’ont cependant fourni de précisions sur la date ni le lieu de l’explosion, ni sur son rayon d’action.
Pouvoir d’anéantissement total
Les États-Unis avaient largué en avril 2017 en Afghanistan la plus puissante arme conventionnelle de leur arsenal, une bombe à effet de souffle massif (massive ordnance air blast – MOAB), qu’ils avaient surnommée « mère de toutes les bombes ». Le but affiché était de détruire un réseau de souterrains de Daech dans l’est du pays. Le président américain Donald Trump s’était alors dit « fier » de son armée et avait salué ce « succès ».
La bombe chinoise serait longue d’environ cinq à six mètres, mais plus petite et légère que l’engin américain, selon Wei Dongxu, un analyste militaire cité vendredi par le quotidien semi-officiel Global Times. « L’explosion massive qui est générée peut facilement et totalement anéantir des cibles terrestres fortifiées », a souligné le spécialiste.
LQ/AFP