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Le référendum n’intéresse pas les jeunes


Si la politique ne passionne pas la majorité des jeunes, rappelons que la question est d'offrir le droit de vote à ceux qui veulent exercer ce droit. (Photo : Archives LQ)

Ils ne sont pas vraiment pressés de voter, ces jeunes que nous avons interrogés hier devant les lycées d’Esch-sur-Alzette.

Il est midi passé. Alicia Adams, 14 ans, profite d’une courte pause déjeuner avant d’aller rejoindre le lycée Hubert-Clément. Vu son âge, elle pourrait théoriquement voter aux prochaines élections législatives, en 2018, si le oui au droit de vote des jeunes l’emportait. Oui, mais : «Honnêtement, je ne sais pas.

Ça ne m’intéresse pas trop la politique», confie-t-elle. Même si le sujet est abordé en famille : «On en parle à la maison. Mon père, par exemple, pense que ce n’est pas bien, que c’est trop tôt.» Un point de vue qui reviendra souvent chez les lycéens croisés ce jour-là.

Devant le lycée de garçons, on rencontre un trio de lycéennes. Céline, 13 ans, déclare : «Ma mère parle beaucoup de politique.» Et elle en dit quoi? «Je ne sais pas trop», sourit-elle.

Lena, 14 ans, est la plus virulente sur le sujet : «Personnellement, je pense que les enfants de 16 ans n’en ont rien à faire de la politique. Ça ne servirait à rien de leur donner le droit de vote.»

Et en cours, le sujet est-il abordé? «Non, les profs n’en parlent pas. Et entre nous, encore moins, ça ne nous intéresse pas», rigole Michèle, 14 ans.

«Aujourd’hui, je me sens prête à voter»

Sur le trottoir d’en face, Jean Jungels fait le voiturier pour sa petite-fille. On papote droit de vote : «Ce sujet ne doit pas passionner la majorité des jeunes. Moi, je ne m’intéressais pas du tout à la politique quand j’avais 16 ans. Quant à ceux que ça intéresse, ils peuvent bien attendre deux ans…»

Michèle Neumann, 18 ans, ne va pas le contredire : «Je ne suis pas d’accord avec cette question. Aujourd’hui, à 18 ans, je me sens prête à voter, d’ailleurs je veux participer aux prochaines élections. Mais il y a deux ans, ce n’était pas le cas. À 16 ans, on est vraiment trop jeune.»

Et ses amis de 1re, qu’en pensent-ils? «On n’en parle pas vraiment. En ce moment c’est surtout le stress avec le bac!»

Romain Van Dyck