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Les sept priorités de la présidence européenne luxembourgeoise


Martin Schulz et Xavier Bettel ont pris leur temps, hier. (Photo Isabella Finzi)

Le Premier ministre, Xavier Bettel, a présenté hier au président du parlement européen Martin Schulz les objectifs de la présidence de l’Union européenne.

Dans un mois, le Luxembourg aura déjà pris la présidence tournante de l’Union européenne. Au château de Senningen, le Premier ministre Xavier Bettel a pris son temps pour présenter hier les enjeux de cette mandature.

Et c’est avec une heure de retard que le président du parlement européen, l’Allemand Martin Schulz, est apparu aux côtés de Xavier Bettel pour présenter les résultats de cette session de travail.

Une heure mise à profit pour finaliser les sept priorités de la présidence luxembourgeoise. «Nous voulons faciliter les investissements au sein de l’UE, renforcer la politique sociale européenne, travailler sur la problématique des migrants, réduire les barrières du marché intérieur, favoriser la compétitivité et donner une priorité au développement durable», a lancé Xavier Bettel.

Le rendez-vous Paris 2015

Un programme herculéen alors que le bateau ivre européen est de plus en plus difficile à manœuvrer, entre crise grecque, Brexit et chômage en hausse. Sur ce point, Martin Schulz a rappelé que les six prochains mois allaient être décisifs. «Je crois qu’uil ne faut pas minimiser l’impact du chômage des jeunes. Quand on voit que, dans certaines régions d’italie ou d’Espagne, plus de la moitié des jeunes n’a pas de travail, c’est inimaginable», a regretté le président du parlement européen.

Interrogé sur l’affaire LuxLeaks et le paradoxe de voir le Luxembourg à la barre pour mettre fin aux pratiques des rescrits fiscaux, Martin Schulz a tenté d’exonérer son hôte. «Nous devons travailler ensemble, avec le Luxembourg, et pas contre le Luxembourg. Cette présidence sera constructive sur le sujet, a-t-il prévenu. Il faut trouver un terrain d’entente au niveau européen».

Dans l’immédiat, Xavier Bettel et Martin Schulz voient à plus court terme et leur regard se tourne vers le sommet sur le climat, à Paris, qui aura lieu en décembre. «Il nous appartient de le réussir. Cet instant restera inscrit dans l’histoire, pas les noms de Martin Schulz ou Xavier Bettel», note l’Allemand. Rendez-vous dans un mois pour juger sur pièce.