Rouler avec des pneus d’été lors de conditions hivernales peut coûter cher. Le conducteur jugé vendredi matin n’avait non seulement pas chaussé de pneus d’hiver obligatoires par temps de verglas. Mais il avait aussi pris la fuite après son accident. Raison pour laquelle il avait rendez-vous devant le tribunal correctionnel.
« C’est vrai que j’aurais dû avoir des pneus neige. » Sans grand détour, le trentenaire a reconnu les faits pour lesquels il était convoqué vendredi devant la justice. La nuit du 22 février 2018, date où il avait causé un accident dans la rue de l’Usine à Belvaux, il faisait froid : – 4°C et les routes étaient glissantes. Avec ses pneus d’été, le conducteur avait perdu le contrôle sur son véhicule dans un virage. «Alors qu’il y avait du verglas, il n’avait pas les pneus adaptés. Il a fait une pirouette et il a percuté une balustrade», explicitait la représentante du parquet.
Les faits que le ministère public lui reproche ne s’arrêtent pas là. Après l’accident dont il est sorti indemne avec beaucoup de chance, il a pris la fuite. En laissant son véhicule au milieu de la chaussée… Ce n’est que le lendemain – sa voiture avait entretemps été remorquée – qu’il s’est manifesté auprès de la police.
«À la maison, j’ai pris deux calmants»
Son explication à la barre du tribunal correctionnel : «J’ai paniqué, voilà pourquoi j’ai quitté les lieux de l’accident.» Le président semble avoir eu du mal à la croire : «Vous êtes un homme adulte, majeur et vacciné. Après 5 minutes, vous auriez dû retrouver vos esprits.»
«À la maison, j’ai pris deux calmants», a insisté le prévenu de 37 ans avant d’exprimer ses regrets : «Je m’excuse. Je sais très bien que je n’aurais pas dû partir.» À la question du tribunal de savoir s’il avait bu ce soir-là, il a répondu sans hésitation : «Non.»
Le parquet retient que le prévenu n’a pas de casier judiciaire. Il a requis deux amendes (une délictuelle et une contraventionnelle) ainsi qu’une interdiction de conduire de 18 mois pour le délit de fuite. Pour un éventuel sursis, il se rapporte à prudence du tribunal.
Prononcé le 21 décembre.
Fabienne Armborst