Le territoire « nord Lorraine », comprenant Longwy, la Vallée de l’Orne et toute la zone frontalière, intègre un dispositif d’état nommé « Territoires d’industrie ». 124 zones ont été identifiées en France, pour un accompagnement industriel avec 1,3 milliard d’euros à la clef.
Ces territoires bénéficieront d’un accompagnement personnalisé. Le plan, dévoilé la semaine dernière par le premier ministre Éduard Philippe, consiste en un « panier de services » de 17 mesures dont les territoires pourront se saisir, via un contrat d’objectifs piloté par les régions.
L’objectif ? « Développer ou renforcer les projets de territoire sur quatre enjeux majeurs : recruter, innover, attirer des projets et simplifier ».
La plupart des territoires sélectionnés sont considérés comme « trop éloignés des métropoles » pour se retrouver dans un effet d’entraînement. Il s’agit de « concentrer les moyens d’action, comme l’a expliqué le premier ministre Édouard Philippe. Ces 124 territoires […] vont signer durant les prochains mois, un contrat de projet industriel pour formaliser les engagements que prendront les parties prenantes. »
L’expertise de partenaires d’envergure
Des partenaires d’envergure (tels que Business France, la BPI, le nouvel outil de la Banque des territoires) vont épauler les zones visées dans le diagnostic et la recherche de débouchés. L’idée d’une couverture optimale en très haut débit et service mobile est aussi un point préalable important. D’autres mesures plus avant-gardistes pourraient être testées. Tel que le «Volontariat territorial en entreprise» : le principe est d’orienter de façon privilégiée les étudiants en écoles d’ingénieurs ou de commerce vers des PME du territoire.
Un point d’étape sera effectué en mars 2019. Mais déjà, des responsables politiques lorrains saluent ce plan d’action. Le député de la circonscription de Longwy-Briey, Xavier Paluszkiewicz, souligne que « ce dispositif vient en compléter un autre pour nous : le plan Action cœur de ville, dont Longwy va bénéficier pour redynamiser son centre ». Il s’agit là d’un autre plan d’état, qui porte sur une enveloppe de 5 milliards d’euros sur 5 ans à destination de 222 villes en France.
Le rétablissement d’un cap industriel ne se mesure pas sur quelques années, a toutefois prévenu Édouard Philippe. « Cela n’interdit pas de nous réjouir de quelques signaux positifs. D’abord et pour la première fois depuis dix ans, les entreprises recréent des emplois industriels en France. Ensuite, la croissance de la production industrielle française dépasse désormais celles de nos principaux voisins européens. Enfin, la France est le pays qui a accueilli en 2017 le plus d’investissements industriels étrangers en Europe. »
HG