Après deux semaines de «pause», les délégations du DP, du LSAP et déi gréng se retrouvent en séance plénière ce matin au ministère des Affaires étrangères et européennes pour reprendre leurs négociations de coalition autour du formateur du futur gouvernement, Xavier Bettel (DP). Et depuis le coup d’envoi officiel des discussions entre les trois (probables) du gouvernement, libéraux, socialistes et verts s’accordent tous à dire : «C’est le contenu du programme qui prime et c’est sur quoi les négociateurs planchent actuellement.»
Pourtant, ces derniers jours, les questions de personnels semblent s’installer sur le devant de la scène. Comme en témoigne le duel acté entre les deux socialistes Nicolas Schmit et Étienne Schneider pour le poste de commissaire européen à Bruxelles (lire ci-dessus). Ou encore la répartition des postes de ministres entre les trois partis : la tendance oscillerait entre un 6 DP, 6 socialistes et 5 déi gréng ou 6 DP, 6 socialistes et 6 déi gréng : il faut faire de la place aux verts sortis vainqueurs du scrutin du 14 octobre dernier et qui n’avaient «que» quatre postes de ministres lors de la précédente législature. Ces discussions de coalition gouvernementale se personnalisent précisément avec le traditionnel «qui rentre? Qui sort?» du gouvernement. Et aussi le «à qui la présidence de la Chambre des députés, un socialiste (Mars Di Bartolomeo qui a exercé cette fonction ces cinq dernières années) ou un DP ?
Les rumeurs et autres spéculations sur les personnes vont bon train. Et le programme gouvernemental dans tout ça? Pas grand-chose pour le moment. On peut nous rétorquer légitimement que les trois partis en négociations devraient trouver facilement un terrain d’entente puisqu’ils ont travaillé ensemble ces cinq dernières années aux destinées du pays et que les grandes lignes du programme du gouvernement DP-LSAP-déi gréng II sont déjà tracées. Néanmoins, il y a des sujets où des divergences existent : réforme fiscale, salaire social minimum, le tiers payant… Bref, au-delà des personnes, tout le monde attend surtout le programme de coalition.
Guillaume Chassaing