Lorsqu’un Alsacien revisite à sa sauce la carte du K116, une des adresses historiques de la Métropole du fer, ça fait des étincelles ! Regardons le menu…
La Kulturfabrik fait partie de ces endroits qui font vibrer Esch, avec son cinéma, son bar Ratelach (courez-y pour les cocktails et ses bières !), sa salle de spectacle, ses œuvres d’art… mais aussi son restaurant, le K116. Une adresse qui détonne dans le milieu gastronomique eschois. Déjà pour son cadre original : c’est un ancien abattoir ! L’établissement a été transformé dans les années 70 pour devenir un café et ensuite un restaurant. Les vestiges (rails où étaient suspendues les carcasses, abreuvoirs, etc.) sont d’ailleurs préservés, dans une ambiance néo-industrielle.
Et depuis peu, la toque a changé de tête : Denis Marxer est devenu le chef du K116. Et il imprime déjà sa marque, plus bistronomique. «Mais sans toucher aux fondamentaux», sourit cet Alsacien qui a grimpé les échelons au sein du restaurant avant de devenir chef en août dernier. «Notre fil rouge, c’est la bonne viande. Après tout, nous sommes dans un ancien abattoir !», précise Nadine Kayser, la gérante.
Entrecôte de bœuf dry aged, filet américain préparé minute… Le bœuf (le plus possible d’origine luxembourgeoise) est en effet à l’honneur, mais pas que. Au menu du jour, cette semaine, on trouve par exemple coq au vin et sa garniture grand-mer, wrap végétarien à la mexicaine, poitrine de veau farcie, tagliatelle au saumon fumé à l’aneth… Les incontournables de la gastronomie luxembourgeoise (feierstengszalot, bouchées à la reine, etc.) ne sont pas oubliés. Et un conseil : faites confiance au chef pour la choucroute. C’est un Alsacien pur jus !
Filet de sébaste façon paella
Pour notre part, les réjouissances commencent par un délicieux filet de sébaste cuisiné façon paella, avec calamar, couteau de mer, et riz noir. Une belle façon d’inviter la mer à Esch.
Mais il est temps de faire honneur au lieu avec le plat. Nous ne dirons pas plat de «résistance», car l’entrecôte de veau avec sa garniture mêlant petits légumes et foie gras nous font littéralement fondre. On termine par une note gourmande avec un crémeux chocolat noir et blanc, avec espuma, tuile de cacao, crumble… Un dîner bistronomique effectivement !
Les midis, vous trouvez des formules entrée+plat+dessert à 18 euros, ou entrée+plat ou plat+dessert à 15,50 euros.
À noter que le restaurant organise souvent des évènements. Il y aura une soirée luxembourgeoise (buffet à volonté) le 22 novembre, et une soirée «music & dining avec Woman’s Work» le 28 novembre. Bon à savoir aussi, les clients du restaurant peuvent se garer librement sur le parking de Cactus à partir de 19h. Plutôt pratique dans une ville où le stationnement reste problématique !
Romain Van Dyck