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Hommage à Pétain : Macron dénonce des « polémiques inutiles »


La France a "besoin d'autres polémiques que celle-ci", a réagi le président après les critiques. (photo AFP)

En visite dans une usine Renault près de Maubeuge, Emmanuel Macron a dénoncé jeudi la « boîte à folie » des polémiques inutiles » après la controverse sur le maréchal Pétain, pour lequel il n’a, selon lui, « jamais été question d’avoir une célébration individuelle ».

Poursuivant dans le Nord son périple de commémoration de la guerre de 14-18, le chef de l’État français a par ailleurs défendu avec force sa politique économique face à un ouvrier syndicaliste protestataire, hué par ses collègues, qui lui criait : « vous n’êtes pas le bienvenu ». Il a passé l’après-midi à Notre-Dame-de-Lorette (Pas-de-Calais), site de la plus grande nécropole militaire française où reposent 22 000 combattants. Il a également visité l’Anneau de la Mémoire, où sont gravés les noms de 580 000 soldats morts, sans distinction de nationalité.

Pour le 5e jour de son « itinérance » devenue chaotique, le président de la République a très vite été rattrapé par la polémique sur la figure du maréchal Pétain, après avoir jugé « légitime » de l’inclure dans un hommage samedi aux Invalides aux chefs militaires de la Grande Guerre. Ces propos avaient déclenché l’indignation de l’opposition, à gauche essentiellement, et des instances représentatives juives.

« On n’est pas les procureurs de l’histoire »

Alors que l’Élysée a tenté d’apaiser la polémique en soulignant que le chef d’état-major irait samedi « fleurir la tombe des cinq maréchaux qui sont aux Invalides où il n’y a pas Pétain », Emmanuel Macron a insisté jeudi qu’il « n’a jamais été question d’avoir une célébration individuelle » pour l’ancien chef du régime collaborationniste de Vichy.

« Il y a un maréchal Pétain qui a été un des acteurs et des grands soldats de 14-18, et ça vous ne pouvez pas l’effacer, et donc j’ai simplement dit : on n’efface pas l’histoire, on n’est pas les procureurs de l’histoire », a souligné le chef de l’État, estimant que la France avait « besoin d’autres polémiques que celle-ci ».

LQ/AFP